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                  VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS.              1 i"i

de bataille, au service du roi; l'impossibilité de payer de
suite les sommes dues à divers créanciers parla succes-
sion de leur aïeul ; tels furent les puissants motifs qu'il fit
valoir en faveur de ses neveux. La supplique obtint un
plein succès, et des lettres du roi données à Creil, le 14 fé-
vrier 1418 (nouv. style), accordèrent un délai d'un an aux
enfants d'Amedée d'Albon, aussi bien qu'à leurs cautions,
pour payer toutes leurs dettes et répondre à toutes les ac-
tions dirigées contre eux.
   Cet avantage obtenu ne suffit point à l'habile moine, qui
se montra aussi inexorable que son père lui-même pour
son frère Guichard. Ce dernier avait malheureusement em-
brassé le parti du roi, qui se trouvait alors aux mains des
Anglais. Guillaume s'en prévalut auprès du Dauphin, qui
prenait le titre de régent du royaume. Grâce aussi au sou-
venir de la mort glorieuse d'Amedée d'Albon, il ne lui fut
pas difficile d'obtenir de nouvelles lettres d'Etat, portant la
date du 16 mars 1419 (nouv. style), pour retarder encore
l'exécution des obligations qui incombaient aux enfants de
ce dernier.
   Ce fut au moyen de ces délais successifs que Guillaume
d'Albon parvint à échapper aux réclamations de Guichard.
Car depuis cette époque, il n'est plus fait aucune mention
de ce seigneur de Châtillon, qui ne put jamais entrer
en possession de sa seigneurie. Soit que sa mort fûtjvenue
mettre un terme à ses prétentions, soit qu'il ait transigé
avec ses neveux, cette terre demeura définitivement aux
enfants d'Amedée d'Albon, conformément au testament de
leur aïeul (1).
   Guillaume,le plus jeune,avait été institué conjointement
avec son aîné, Antoine. Mais on ignore quelle fut sa des-
tinée. On ne sait rien de lui, sinon qu'il vivait encore en
1434 et qu'il portait à cette époque la qualification de da-
moiseau et le titre de co-seigneur de Bagnols. C'est ce que

  (1) Mazures de l'Isle Barbe, p. 184 el s.