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31') AUTOU',1 Dfc LYON.
tiens du langage un choc assez violent pour devenir méconnais-
sable à l'oreille d'un Cymri,d'un Ligure de Lugudunum, revenus
des bords sombres ; un brahme môme ne le répudierait pas, ju-
gez-en : lyonnais Cal-huir-s, cymrtque Cal-hir, gaélique Coill-
(e)-sir, sanscrit guhU-(a)-c'ir-n, « bois long ».
Cal était du parier d'oïl, sous la forme gai :
Novelette mariée
Trovai, leis un gai foilli.
Chansonnette du xiv siècle. [Archives
des Missions scienlif. et Uttér., vol.
b. p. 109.)
La mère gît ou gai de lès le bois ramé.
(Rom. de Parise-la-Duchesse, p. 82,
édit. de Martonne.)
Du parler d'oc sous les formes gau, gah, gas .-
e séria, c. ans ermi e gau
[Roman de Gérard de Rossillon, f° 17.)
Hir, dans la forme gaélique, se remarque , soudé à koal,
forêt, dans le nom d'une partie de la longue forêt d'Orléans :
Sercote et Cercote, « longue forêt. »
Du long bois attenant à Lugudunum, une faible portion, con-
damnée à disparaître, maintient son nom dans le bois de la
Caille, nonobstant cette chasse à la « caille coiffée » que vous nar-
rèrent les anciens d'alentour (1). C'est un reste de la forêt du
condate de Lugudunum, à laquelle j'ai déjà fait allusion dans
les Origines de cette ville. Partant de l'ancien jardin des plan-
tes et couvrant tout le promontoire du Rhône à la Saône, cette fo-
rêt aboutissait à la marche des Dombes, dans la direction de
Fontaines ; mais je réserve ce sujet pour la suite des Origines.
2° Cuire, identique à Curis et à la prairie des CharletSes (2),
(1) Autour de Lyon, p. 115..
(2) V. lettr. prem., art. Charlettes.