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                   VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS.                         lo5

damoiselle Antoinette deVinols, sa femme, dame d'Argi-
gny, qui trespassale 11 août 1576 (1). »
   Jean Camus laissa quatre fils qui formèrent autant de
branches. L'ainé, Antoine, hérita de Feugerolles et devint la
tige des seigneurs de Riverie et du Perron; le deuxième,
J e a n , fut seigneur de Saint-Bonnet ; le troisième, appelé
Claude, n'eut pas la moindre part, car il fut seigneur de
Châtillon-d'Azergues, de Bagnols, d'Arginy, de Frontenas,
de Vaise et de la Roche.
   En 1562, Claude Camus fut commis, avec son frère An-
toine, au recouvrement de la subvention accordée au Roi
par le clergé de France, pour le rachat du domaine royal.
Pendant l'occupation de la ville par les protestants, le
12 juin 1562, deBlacons, lieutenant du baron des Adrets,
fit saisir, entre leurs mains, une somme de 13,000 livres,
provenant de ces deniers et les offrit au consulat pour les
employer aux réparations des fortifications de la ville; mais
cette libéralité fut refusée, par le motif qu'on ne pouvait
accepterdes sommes qui appartenaient au Roi. Néanmoins,
cette saisie illégale paraît avoir arrêté la perception de
cette contribution pendant tout le temps de l'occupation
de Lyon par les protestants (2).
   Claude Camus fut reçu trésorier général de France, le
14 février 1568; la même année, il fut aussi nommé éche-
vin. En 1574, il remplissait les fonctions de conseiller du
Roi et de trésorier général de ses finances, comme nous le
voyons dans une ordonnance du 23 janvier de cette même
année, par laquelle il mande aux receveurs généraux des

   (1) Notes et documents de M. Péricaud, année .1558.— C'est sans doulc
par suite d'une erreur typographique que ces notes fixent le décès de Jean
Camus à l'année 1558. 11 résulte, en effet, des manuscrits de Guichenon,
aussi bien que d'un titre original reproduit par La Tour-Varan (Chronique
des Châteaux, I. p. 416), que Jean Camus ne mourut qu'en 1568.
   (2) Notes et documents de M. Péricaud, 12 juin 1562. — Clerjon, His-
toire de Lyon. V. 172.