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114              NOTICE SUR LES JETONS DE PLOMB

suivante, autorisa la fondation de l'abbaye de la Déserte ;
il érigea en collégiale l'église de Saint-Nizier, et obtint de
Philippe le Bel la confirmation du comté de Lyon aux
archevêques et au chapitre, d'où le titre de Comte que les
chanoines de Lyon portèrent jusqu'à la Révolution. Ce fut
aussi, sous l'administration de Louis de Villars que le pape
Clément V, frère de l'archevêque Béïaud de Goth, fut cou-
ronné à Lyon le 14 novembre 1305 (1).


                  PIERRE DE SAVOIE       (1308-1332).

   Pierre de Savoie, fils de Thomas III, comte de Maurienne
et de Piémont, et de Guye de Bourgogne, succéda, en 1308,
 à Louis de Villars, ayant été doyen de Salisbury en Angle-
 terre, chanoine, puis doyen de Lyon en 1304.
   Ce fut cet archevêque qui remit, en 1312, au roi la
justice temporelle de Lyon, qui lui fut rendue , en 1320,
par Philippe le Long. Il vit, en 1316, nommer dans sa ville
et couronner dans sa cathédrale le pape Jean XXII (2).
Il mourut au mois de novembre 1332, ayant fait fabri-
quer, pendant sa longue administration, des jetons à un
type différent de ceux de ses prédécesseurs. C'est tou-
jours saint Pothin qui figure au droit de ces pièces, mais
le buste du saint évêque est de profil ; le mot moneta dis-
paraît, et, pour la première fois, l'archevêque place son
nom en légende autour de ses armoiries, de même que, le
premier, Philippe, son grand-oncle, avait placé son blason
sur les jetons de son administration temporelle.
   Les jetons de Pierre de Savoie, moins épais que ceux
décrits précédemment, se distinguent en outre de ces
derniers par un style médiocre et par un travail maigre
et plus barbare.

  (1) Gallia christ., t. IV. col. 159.
  (2) Gallia christ., t. IV, col. 161. — Giiichcnon, Histoire de la maison
de Savoie, 2 ' éd., t. I, p. 314.