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              NK LA GRANDE FABRIQUE DE LYON.              31

glementer la présence à l'église des membres d'une société
faisant célébrer une messe, ainsi que cela a encore lieu
fort souvent.
   La communauté de la grande fabrique fonctionnait ré-
gulièrement, lorsque, dans la dernière moitié du XVIIIe
siècle, le gouvernement résolut d'opérer des réformes re-
latives à l'administration des corporations d'arts et mé-
tiers, qui pour la plupart se trouvaient endettées, et, pa-
raît-il, hors d'état de s'acquitter. Un édit du 26 août 1776
ordonna la vente de leurs effets et propriétés, et un au-
tre décret de janvier 1777 supprima toutes les commu-
nautés industrielles des villes du ressort du parlement
de Paris, dont la ville de Lyon faisait partie. La grande
fabrique fut comprise dans cette mesure un peu violente,
qui dut apporter une certaine perturbation au milieu de
ces associations. « Comme ces communautés avaient des
« biens et des dettes, le roi ordonna qu'il serait inces-
« samment procédé à la liquidation des dettes ; que
 « jusqu'à que cette liquidation fût faite, les effets et re-
« venus des communautés de la ville de Lyon seraient
« mis entre les mains de M. Delhorme, notaire, séquestre,
 « pour être employés à l'acquittement des dettes. »
   L'administration de la grande fabrique se trouvait for-
tement lésée par ce décret; en conséquence elle prit la ré-
solution d'adresser au roi un mémoire dont voici le titre :
« Très-humbles et très-respectueuses représentations que
« font au roi ses fidèles sujets des deux classes réunies
« (marchands et maîtres ouvriers), composant la commu-
« nauté delà grande fabrique d'étoffes d'or, d'argent et de
« soie, de la ville de Lyon, sur l'arrêt du conseil du,26
 « août 1776, qui, ordonne la vente des effets de la com-
 « munauté de la dite ville ; ils demandent (attendu qu'ils
 « ont plus de biens que de dettes , et que leur seul im-