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238 F. DE MONTHEROT.
par Monsieur Jean-Jacques Grimod de Bénéon de Riverie, lieutenant de
MM. les maréchaux de France, juge du point d'honneur entre gen-
tilshommes au département de Lyon, aïeul maternel de l'enfant, re-
présenté par demoiselle Claudine-Françoise Grimod de Bénéon de Ri-
verie, tante maternelle de l'enfant, qui ont signé avec le père. Ainsi
signé : de Montherot de Belligneux, Riverie, Claudine-Françoise de
Riverie, Gayot Galy, Bollioud de Chanzieu, Dugaz de Bollioud Chan-
zieux, Charrier de la Roche, prévôt curé.
Extrait et certifié conforme par le secrétaire en chef de la mairie
soussigné.
A l'hôtel de la mairie à Lyon, le treize février 1806.
Signé : IIODIEU.
Au moment de l'émigration (1791), François de Mon-
therot n'avait que sept ans ; il suivit son père, Pierre de
Montherot et son oncle, Jean-Baptiste, fuyant à l'étran-
ger les cruautés révolutionnaires. On le mit chez les Pré-
montrés (1) de Beîlëlay, à cinq lieues.de Bienne (Suisse).
Une vieille berline qui avait servi au transport durant
cette fuite, fut cédée aux religieux en paiement de sa
pension.
L'abbaye de Bellelay devint alors le refuge d'un grand
nombre dé fils d'émigrés, dont la plupart ne purent payer
leurs frais de séjour dans cet établissement ; ils n'y t r o u -
vèrent pas moins l'accueil le plus hospitalier et une édu-
cation solide et variée ; c'est sous ces maîtres habiles que
se développèrent rapidement les rares qualités d'esprit et
de cœur dujeune de Montherot qui devint l'un des meil-
leurs élèves. Avec lui se trouvèrent des enfants qui de-
vaient avoir plus tard leur part de célébrité : nous cite»
(1) Chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, fondé en 1120
à Prémontré (Aisne), par saint Norbert, ancien chapelain de l'empe-
reur Henri V. — L'abbaye de Bellelay était située dans une des val-
lées les plus élevées du Jura : le pensionnat avait été fondé en 1775.
par l'abbé de Luce.