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                        DU VILLAGE DE VIEU.                         197

nous occupe; cependant nous n'en parlerons pas, nous
occupant plus particulièrement des monuments les plus
rapprochés de Vieu.
   M. de la Teyssonnière parle de quatre piliers en mar-
bre qui existaient dans l'église de Belley et qui prove-
naient de deux colonnes sciées par le milieu ; d'autres
colonnes en tronçons ont été trouvées dans le jardin de
l'Evêché de cette ville.
   Il rapporte que l'église de Saint-Benoît-de-Cessieu pa-
raît construite avec des débris d'édifices antiques ; enfin,
qu'à Tenay, Saint-Eambert, Arandas et Argis, se sont
rencontrés des restes d'antiquités.
   Entre Bons et Pugieu, c'est-à-dire entre Belley et Vi-
rieu-le-Grand, se trouve, sur le parement d'un rocher, une
inscription antique, placée à une certaine hauteur, que
M. de Moyria a interprétée comme il suit : IIII VIA
PRIVAT A.
   Mais il serait trop long d'énumérer d'après les auteurs
qui ont écrit sur cette partie du département de l'Ain,
tout ce que la contrée dont nous nous occupons contient
de débris antiques, nous en déduirons seulement cette con-
séquence, qu'il pouvait exister en dehors de Briord, dont
l'importance du temps des Romains ne paraît pas dou-
teuse, des villas ou habitations de riches Romains avec
leur cortège habituel de dépendances pour leurs servi-
teurs et esclaves, mais que ce n'est qu'à Vieu que devait
se trouver le Vicus (1 ) ou bourg qui réunissait des ci-
toyens de conditions variées, agglomérés sur un point du
Val-Romey admirablement situé et où, dans les époques
difficiles, il leur était possible de se défendre.

  (1) L'inscription DEO SOLI, citée plus haut, le dit expressément ; Vi-
cani Vetoni magenaes : vers la même époque. Genève était aussi un
Vicus.