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                                  LES


    VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS (l)

              III. CHATILLON D'AZERGUES.

                                 (SUITE).


           & II. Les co-seigneurs de Châtillon d'Azergues.
   La seigneurie de Châtillon d'Azergues, comme on l'a
déjà vu, eut la singulière destinée d'être possédée, pendant
plusieurs siècles, par deux seigneurs. Cette situation
particulière complique grandement l'histoire de ce fief;
aussi a-t-on confondu souvent les co-seigneurs de Châ-
tillon avec las principaux possesseurs de cette seigneurie.
Mais de quellemanière ces divers co-seigneurs jouissaient-
ils de ce fief? Leurs droits s'étendaient-ils indivisément
sur l'ensemble de la seigneurie, ou bien l'exerçaient-ils
dans des limites déterminées? A qui appartenaient les
droits de juridiction? Le château de Châtillon servait-il
à l'habitation des co-seigneurs ? Ce sont là autant de
questions auxquelles il est impossible de répondre.
   Dès le milieu du xn e siècle, alors que Châtillon est
possédé par les seigneurs d'Oingt, la moitié de la seigneurie
est aux mains de la puissante famille d'Albon. André d'Al-
bon, qui vivait en 1250, et mourut seulement en 1290,1a
possédait conjointement avec Etienne d'Oingt, qui octroya
une charte de franchises aux habitants de Châtillon. La do-
nation que fit André d'Albon de sa part de seigneurie à son
troisième fils Henri, engendra une querelle entre ce dernier
et ses frères Guy et Guillaume, possesseurs du surplus de
cette terre, du chef de leurs femmes, filies d'Etienne d'Oingt.

  (1) V. la llovuo du Lyonnais, 21-' série. Tome XXIX, p, 52.