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\7i POÉSIE.
Montreront leurs tissus en parures charmantes
A plus d'un regard étonné ;
Ces ornements sacrés dont s'embellit un temple,
Et les bannières de velours,
Et ces beaux étendards qu'avide l'on contemplé
En rêvant d'héroïques jours,
Tout dira votre nom aux peuples de la terre,
On s'inclinera devant lui,
Et vous aurez le prix d'une existence austère,
Braves travailleurs d'aujourd'hui !
Artistes, disons-nous : oui, Lyonnais, vous l'êtes ! —
Peintres, préparez vos tableaux,
Et vos marbres, sculpteurs, vos chants, brillants poètes,
Musiciens, vos airs nouveaux ! —
Les fleurs, les douces fleurs, amour de la nature,
Étaleront leurs frais atours, '
Près des fruits veloutés ; — la noble agriculture
Doit être admise à ce concours;
Elle révèle Dieu, dans ses secrets champêtres
Si simples, si grands à la fois !
L'épi de blé, l'agneau, le plus petit des êtres
Pour le bénir ont une voix ! •
Entendez-vous au loin cette foule empressée ?
Entendez-vous ces ilôts mugir?
Oui, ces flots d'étrangers qu'une même pensée
Vers vous bientôt fera venir ;
Ils voudront visiter la ville radieuse,
Voir les travaux de ses enfants ;
Le Rhône frémira dans sa couche orgueilleuse,
Oh ! vous serez tous triomphants !
Bercez-vous, bercez -vous de l'espoir d'une fête,
Dans mon pays d'adoption,
Et que déjà l'écho de la France répète :
Gloire à Lyon ! gloire à Lyon !
MIU ADÈLE SOUCHIER.