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146              VIEUX'CHATEAUX DU LYONNAIS.

nous apprend le testament de Jean de Thélis, seigneur de
Charnay et de Lespinasse, qui porte la date du 19 septem-
bre 1434, et dans lequel Guillaume est institué par substi-
tution, conjointement avec son frère Antoine. Mais cette
substitution fut sans effet, les institués du premier degré
ayant eu des héritiers directs (1).
  Depuis cette époque, il n'est plus fait aucune mention
de Guillaume d'Albon, et Châtillon d'Azergues avec Ba-
gnols devint l'apanage exclusif de son frère Antoine
d'Albon.
   Ce fut du temps de ce dernier que le duc de Bourbon,
qui était en même temps comte de Forez et seigneur de
Beaujolais, prétendit à la suzeraineté de Châtillon d'Azer-
gues, de Bagnols et de plusieurs autres fiefs, que le traité
de 1173 avait placés dans le domaine de l'Eglise de Lyon
et qui depuis cette époque n'avaient jamais cessé de rele-
ver du chapitre. Pour résister à ces prétentions injustes,
il fallut l'intervention du sénéchal de Lyon qui, par un
acte du 4 avril 1459, fit défense au seigneur de Châtillon,
ainsi qu'aux possesseurs des autres fiefs contestés, de ren-
dre au duc de Bourbon un hommage qui n'était dû qu'à
l'Eglise de Lyon (2).
   La fille unique d'Antoine d'Albon, Jeanne, fut mariée,
le 16 février 1453, à Roffec de Balzac, au nom duquel il fit
renouveler les terriers de Châtillon, en 1464. Roffec de
Balzac appartenait à une ancienne famille de l'Auvergne
qui avait emprunté son nom à la petite ville de Balzac,
près de Brioude. Son premier auteur connu, Odon, sei-
gneur de Balzac, vivait en 814, sous Louis le Débonnaire.
Ce ne fut qu'au xve siècle que les Balzac quittèrent leur
manoir patrimonial pour suivre nos rois dans nos guerres
contre les Anglais. Mais depuis cette époque, ils ne s'é-

  (1) Mazures de l'Islc Barbe, p. 588.
  (2) De la Mure. Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez,
publiée par M. iln ChanUîlauze, H, p. 252.