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ALLOBROGES. 455 Allobroges, sauf de Cressin au confluent de l'Ain, où le Rhône coulait entre les Allobroges proprement dits, les Allohroges trans Rhodanum et les Ambarres ; sauf de Bans , près Givors , à Tournon, où le fleuve coulait chez les Allobroges proprement dits, ceux-ci, selon l'habitude celtique, traversant le fleuve pour s'assurer les droits de péage. César nous dit « que les Helvètes n'avaient que deux « routes pour sortir de leur pays : l'une, sur le territoire « des Séquanes par un défilé dangereux, l'autre par la « Province, beaucoup plus facile et plus libre, d'autant •<• que le Rhône qui coule entre les Helvètes et les Allo- « broges, se passe à gué sur plusieurs points (1). » Strabon en parlant du Rhône dit : « que descendu dans les plaines des Allobroges et des Ségusiaves, il se joint à la Saône à l'endroit où est Lyon (2) » donc il sépare ces deux peuples. Après lui, Ammien Marcellin, en parlant aussi du cours du Rhône, dit : « De là (du lac Léman), sans « avoir rien perdu de ses eaux, il passe entre la Sapaudie " (l'AUobrogie) et le pays des Séquanes, poursuit son " cours laissant à sa gauche la Viennoise (l'AUobrogie), « à sa droite la Lyonnaise. » Enfin, Strabon parle en- core du Rhône, mais sans le donner pour limite aux Allo- broges à l'occident. Seulement il dit : « Les peuples qu'on trouve au-delà du Rhône et de la Saône, entre la Seine et la Loire, sont placés au nord, et près des Allobroges et des Lyonnais.. Les plus célèbres d'entre eux sont les Ar- vernes (voisins des Allobroges par les Velauni) et les Car- (1) Alterum pcr Pi'ovinciam, multô faciliùs alque expeditiùs, proptcreà quoil intcr fines Helvetioruin et Allobrogum Rhodanus fluit, isque nonnullis locis vado transitur (Gomm. lib. I, § 6.). (2) Rhodanus indè in campestria Allobrogum cl Segusiavorum lapsus apud L-ugduuum cuin Àrare concurrit (Strab. lib. ÃV, p. 1 8 6 , \