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484              LES ORIGINES JUDICIAIRES DE LYON.

siècles, et il vient de publier le résultat de ses recherches
sous le titre à'Essaî sur l'établissemenl de la justice royale à
Lyon.
    M. le Conseiller Fayard présente d'abord un résumé des
conjectures émises sur l'origine de l'administration tempo-
relle de l'Eglise, et il jette ensuite un coup d'œil rapide sur
les événements politiques qui ont amené le partage de ce
pouvoir entre l'Archevêque et le Chapitre.
   Un second paragraphe nous fait connaître l'organisation
de la justice séculière de l'Eglise de 1193 à 1269, c'est-a-
dire depuis sa constitution complète jusqu'au premier acte
d'intervention de l'autorité royale.
   C'est avec le troisième chapitre que l'auteur aborde le vé-
ritable sujet de son travail. Le premier fait qui ouvre cette
longue histoire de la justice temporelle de l'Eglise ds Lyon
est l'ordonnance de 1269, par laquelle saint Louis se saisit
de cette justice et en remit l'exercice à son bailli de Mâcon (1).
Cinquante pages sont consacrées au récit de ces luttes sans
cesse renaissantes et sans cesse apaisées, marquées par des
alternatives de triomphes et d'échecs pour les deux pouvoirs
rivaux jusqu'au jour où la royauté, qui avait fait déposséder
le Chapitre de ses droits au profit de l'archevêque (2) (1320),


   (1) La démission de Philippe de Savoie laissa le siège archiépiscopal de
Lyon vacant pendant plus de deux ans. La lutte entre les chanoines comtes
et les habitants devint, à raison de cette circonstance , plus animée, car
l'évêque d'Autun, administrateur du diocèse, ne pouvait de loin dominer
les deux parfis. C'est dans le cours des hostilités que saint Louis reçut les
doléances des Lyonnais, qui attribuaient tout le mal à la juridiction ordi-
naire de l'Eglise. Le roi de France se saisit de cette justice, le bailli de
Mâcon vint à Lyon exécuter la commission royale ( 1 e r décembre 1269 à
22 janvier 1270). La main-levée de celte saisie ne fut donnée qu'en 1272
par Philippe le Hardi (deRubys, Hist. de Lyon, p. 2S6).
   (2) Contrat du 4 avril 1320, Ménest., Hist. cont., p. 60 des Preuves,