page suivante »
456 ALLOBROGES.
nutes (voisins des Lyonnais parla province lyonnaise) (1).»
Par cette citation du géographe grec, on voit que les
Allobroges traversaient le Rhône et étendaient leur do-
mination jusqu'à la chaîne du Vivarais et du Lyonnais, ce
que semble confirmer l'ancien diocèse de Vienne qui s'é-
tendait sur la rive droite jusqu'au Doux, près Tournon.
Les limites des Allobroges au sud sont l'Isère dans une
partie de son cours et les Voconces. « D'Ocelum, dernière
place de la province citérieure, (César) arrive dans la pro-
vince ultérieure, chez les Voconces. De là , il mena son
armée chez les Allobroges (2). » « Les Voconces s'éten-
dent jusqu'au pays des Allobroges-» dit Strabon (3).
Voilà pour les Voconces ; voici maintenant les citations
pour l'Isère. « Ayant fait jeter dans l'espace d'un seul
jour un pont sur l'Isère, grande rivière sur les confins du
pays des Allobroges, je l'ai passée avec mon armée le 12
mai » écrit Plancus à Cicéron (4). Le même Plancus ter-
mine ainsi une lettre adressée au prince des orateurs.
«' Le 6 mai, à Cularo, sur la frontière des Allobroges (5) » :
La critique moderne a beaucoup disserté sur Cularo, qui
était écrit Civarone, Anerone, Cujarone, Culabone dans
divers manuscrits. Enfin, on est d'accord aujourd'hui que
Cularo est représenté par la ville actuelle de Grenoble,
(1) Populi qui trans Rhodanum et Ararim inter Ligerim et Sequanam
adjacent Allobrogibus et Lugdunensi agro : horum clarissimi sunt Arverni
et Carnutes (Strab., lib.IV, p. 193.).
(2) Ab Ocelo, quod est citerions provincial extremum (Cœsar) : indètn
Allobrogum fines (Comm. lib. I, § 10.)-
(3) Vocontii usque ad Allobroges p e r t i n e n t (Strab., lib.IV, p. 203.j.
(4) Itaque in Isarâ , flumine maximo, quod in finibus est Allobrogum
ponte, uno die, facto exereitum ad quartum idus maii traduxi (Epist. fa-
mil. XV.).
(5) Octavo idus junii Cularone in finibus Allobrogum (Epist. iib. X,
ep. XXIU.).