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      LES ÉTYMOLOGIES D'AINAY




   Depuis quelques années on s'est beaucoup occupé d'Ai-
nay ; on a publié d'importants travaux pour soutenir ou
combattre l'opinion qui mettait le temple d'Auguste sur son
emplacement, et la question reste toujours indécise, malgré
les savantes dissertations de M. Auguste Bernard et de
M. Alphonse de Boissieu. Le premier bâtit son temple dans
le quartier des Terreaux, tandis que le second le maintient
a Ainay. Chacun donne d'excellentes raisons en faveur de
sa manière de voir, et je ne me sens pas assez fort pour
m'ériger en juge et prendre parti entre les deux habiles ar-
chéologues. Le but de ce petit travail est simplement de
 relater les diverses étymologies du mot Ainay et d'en ajou-
 ter une nouvelle, dont l'analogie phonique me semble per-
 mettre la mise en scène.
    Le nom latin du territoire d'Ainay ne varie pas, et si l'on
-feuillette le Petitcarlulaire d'Ainay, publié par M. Auguste
 Bernard, on trouve dans le plus grand nombre des chartes
 cette expression : insula quœ Athanacus dicilur, in honore
 sancli Martini dicata, « l'île qui s'appelle Athanacus, dédiée
 en l'honneur de saint Martin. » La première charte de ce
 recueil remonte au 20 février 932, et les moines du lieu y
 sont qualifiés à'Jthanacences. J'ai en outre consulté un car-