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ASSEMBLÉE DE MALINES. 387 air fera disparaître les violons., les altos, les clarinettes, lesbas- sons ; déjà on ne trouve plus de trompettes. Tous ces anciens instruments exigeaient des études sérieuses et possédaient un caractère spécial. Or, aujourd'hui il faut aller vite en beso- gne, niveler les types originaux, obstacle à l'uniformité dans le médiocre, considérée comme \e nec plus ullrà de la civi- lisation. Mais nous n'en sommes pas encore à la section musique ; terminons ce que nous avons à dire sur M. Janmot. Un orateur, M. Laverdant, a parlé en fort bons termes de l'œuvre capitale de M. Janmol: la Fie de l'à me. 11 la com- pare à l'œuvre de Le Sueur, et ajoute que le peintre n'a pas encore pu trouver un local pour l'exposer. C'est une erreur, et M, Janrnoi aurait dû protester. La Fie de l'âme fut ex- posée a Lyon pour la première fois dans l'atelier de M. W... L'élite de !a société lyonnaise se rendit à l'appel de l'artiste, et ses religieux compatriotes accueillirent son ouvrage avec plus de faveur peut-être que le public de Paris; il eut môme la bonne fortune de rencontrer dans M. C Fournier, de regrettable mémoire, un admirateur dévoué et d'une haute intelligence, capabic de saisir la pensée un peu voilée du peintre, et d'initier à ce poème mystique des spectateurs por- tés à ne voir que l'exécution matérielle des tableaux et à les comprendre à rebours. Passons en revue maintenant quelques-uns des sujets trai- tés à Malines, elles opinions les plus saillantes des orateurs qui ont pris part aux débals. Décoration des églises. 4e section, 2è séance, page 350 et suiv. M. l'abbé Carluyvels repousse « toute décoration d'un style étrangère celui de l'édifice ». A ce propos, M. Fan- Schendel fait observer qu'on écarterait alors « des églises go~ thiques toutes les décorations qui ne sont pas gothiques, » et M. Reichensperger ajoute: « qu'on a commis beaucoup