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LES AMBARRES. 195 tent encore, mais a l'état de clients, de consanguins du peuple Éduen. Ambarri, necessarii et consanguinei JZduo- rum. (César, Com., lib. i, § 11). Celte dépendance, cette pa- renté fut sans doute pour le peuple Ambarre une cause d'a- moindrissement lorsque les Séquanes, alliés aux. Germains, battirent les Éduens et leur enlevèrent une partie de leur territoire (1). Par leur position géographique, les Ambarres durent toujours soutenir le premier choc des Séquanes, sans cesse en lutte avec leurs rivaux de Bibracte. Lorsque les Helvètes, 58 ans avant J.-C., commencèrent a émigrer, ils passèrent tout naturellement chez les Ambar- res et les traitèrent eu ennemis, a ce point qu'ils vinrent se plaindre à César « que leurs champs sont ravagés et qu'il ne « leur est pas facile de défendre leurs oppides contre les at- « taques de l'ennemi. — (Eodem tempore Ambarri (2), - ' (1) « Combien que plusieurs qui pensent que les Bressans sont païs sé- paré, soit que l'on les preigne pour ceux que l'on appeloit Forum Segu- sianorum et leurs païs eirconvoisins (que plusieurs bons aulheurs attri- buent à ceux de Furs, en Forez), soit que simplement ils soient prins pour ceux qui sont à l'entour de Bourg, Montreverl, Yarembon, Ponl-âe-Vaux, Bellc-Vsue, Loans et autresj car ils disent qu'ils havoicnt leur nom, et leur puissance à part. Toutefois c'est peu vray semblable qu'un tout petit foible et paovre quartier, soit demeuré auprès de voisins tant puissants que les Séquanois, sans bavoir esté rangés et assubjectis. » (Gollut, Mcm. hist. de la rep. Sequanoise, p. 16, édit. de 1592). (2)Eodem tempore, 'quo /Edui, Ambarri quoque). M. S. régis et edit. Kom. Eodem Mdui Ambarri que nec, etc. Non aulem ego expungere to iEdui. Sed cum Clarkio, censco jungenda est ./Edui Ambarri; quo designantur il!i Ambarri, qui Jîduoium vol pars vel affines sunt, et ut addit Cœsar, eorum necessarii et consanguinei. (Oudendorpius, Cœs. Com., p . 20, n° 6). Presque tous les manuscrits font précéder le mot Ambarri du mot iEdui. L'union de ces deux noms, dit M. Valentin Smith (Notions sur l'origine des peuples de la Gaule transalpine, p. 6i, note), nous témoigne com- bien les Ambarri étaient rapprochés des iEdui par les liens du sang, consan- guinei.