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280 DUC DE NEMOURS,
ciers du roi estans esdits greniers pendant que le duc se con-
fessoit; item a lui, la somme de ira sols, tant pour avoir par
*lui livré des sarges de pers pour tendre les dites chambres et
greniers, ensemble lesfpps (appendances) desdits greniers,
comme pour avoir livré dix quartiers de serjette à doubler le
carreau sur lequel ledit duc fut exécuté et aussi le harnois
de drap noir sur le cheval sur lequel ledit duc de Nemours
monta depuis la Bastille St-Antoine jusqu'es halles. »
Suivant quelques historiens, Nemours rétracta la plupart
des accusations qu'il avait portées contre les princes du sang.
Il est presque superflu de rappeler que ses enfants, comme
l'ont avancé quelques modernes, ne furent pas placés sous
l'échafaud de leur père pour que leurs têtes fussent arrosées
de son sang. Depuis longtemps, MM. de Sismondi, H.Martin,
Michelet, de Barante, ont fait justice de cette fable, dont on ne
trouve pas le moindre vestige dans les chroniqueurs contem-
porains. Le roi se contenta, jusqu'à la fin de son règne, de
laisser végéter dans l'opprobre et la misère ces antiques re-
jetons de Clovis.
En même temps qu'il suspendait de leurs fonctions trois
conseillers du Parlement qui n'avaient pas voté la mort (1),
il fit partager a ceux des juges qui avaient aveuglément exé-
cuté ses ordres inlpitoyables les dépouilles de Jacques d'Ar-
magnac. Il donna à Pierre de Beaujeu, ainsi qu'à tous ses
hoirs mâles et femelles, en ne se réservant que l'hommage et
la souveraineté, les comtés, terres et seigneuries de la haute
et de la basse Marche, qu'Eléonor de Bourbon la Marche avait
apportés avec d'autres biens dans la maison d'Armagnac, et,
(1) 3. de Troyes : Preuves du Commines de Godefroi, t. v, p. 49. Cabi-
net de Louis XI. Isambcrt: Lois françaises, t. X, p . 111. Sainte-Marthe :
Histoire généalogique de la maison de France.