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LA TOUR DES BELLIEVRE. Le Salut public, dans sa chronique du 25 avril, parlait d'une tour servant de cage d'escalier, rue des Macchabées, dont le des- sin a été mis au concours par la Société d'architecture, et il ajou- tait qu'elle était l'entrée de la maison de Jean Cleberg. C'est une erreur, cette maison appartenait à une famille non moins illustre que celle du bon Allemand, à la famille des Bellièvre." Ce]» n'est pas douteux, car les armes des Bcllièvve existent encore sculp- tées au-dessus de la porte. Un autre écusson aux mêmes armes et d'une belle exécution se voyait, il y a peu d'années, engagé dans le mur de droite de la cour : il a été enlevé depuis lors; mais en 1831, M. Louis Perrin l'a reproduit par la lithographie dans l'ouvrage de M. AUut, intitulé : Inventaire des titres recueillis par S. Guichenon. La tour, qui est de la fin du xvc siècle, semblerait indiquer la demeure du premier des Bellièvre, Huguenin, conseil- ler de ville en 14G3. De cette tige toute lyonnaise sortirent des personnages célèbres : Jean Bellièvre, premier président au Par- lement de Grenoble en 4584 et ambassadeur en Suisse; Pom- ponne Bellièvre, deux fois ambassadeur, surintendant des finan- ces, président à mortier au Parlement de Paris en 1579 ; Nicolas Bellièvre, également président à mortier en ICI2, ainsi que son fils Pomponne, qui mourut sans postérité en 1G57; Albert Bel- lièvre, archevêque de Lyon en 1599, et Claude Bellièvre, son frère, archevêque de Lyon en 1G04, qui présida , en 1G06 , l'as- semblée générale du clergé en qualité de Primat de France. Ce qui a pu donner lieu à l'erreur que je signale et qui déjà fut com- mise, il y a quelques années, dans une notice sur Jean Cleberg (1), (1) Précis historique sur Jean Clebergor. Lyon, 1842. L'auteur re- produit sur le titre l'écusson de la rue des Macchabées (anciennement ru» des Farces) et le sceau de David, son fils, qui est aux archives de