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                     LA TOUR DES BELLIÈVRE.                        433
c'est une certaine ressemblance entre les pièces des armoiries de
ces deux familles. Les Bellièvre portent une face et trois trèfles,
deux en chef et un en pointe, et pour tenants deux anges, comme
on peut le voir encore sur l'écusson subsistant malgré les mutila-
tions. Les trèfles, sans autre désignation, n'ont en blason que les
feuilles et point de tige. Les Cleberg portaient une montagne de
trois coupeaux de chacun desquels sort une tige de trèfle, armes
parlantes concédées par l'empereur Maximilien. Cleberg ou Kle-
berg veut dire trèfle et montagne. Jean Cleberg, né à Nuremberg,
conseiller de ville à Lyon en 1546, laissa en mourant 8045 livres
aux pauvres de l'Aumône générale. On ne trouve nulle part, je
crois, qu'il ait eu des possessions vers Saint-Just, qu'il: ait habité-
le quartier Bourgneuf, ni qu'il ait doté de son vivant les filles
pauvres de ce faubourg. Il est probable que la tradition de l'hom-
me de la Roche se rattache à un autre personnage antérieur sur
lequel les commentateurs se sont déjà exercés ; de même que sur
la tradition de la tour de la Belle-Allemande ou tour des Champs
qui lui appartenait du chef de sa femme Pelonne de Bonsin, dame
de Chaillouvres et de la maison des Champs, près de Lyon.
                                      MoREL DE VOLEIJVE.


la Charité. Pour donner une ressemblance à ces deux écussons, le
dessinateur a allongé la queue des deux trèfles du chef, de manière à
faire une tige , et il a transformé le trèfle de la pointe en une appa-
rence de montagne, mais il a maintenu la fasce qui est très-visible sur
la pierre , qui n'exista pas sur le sceau de David, et qui aurait dû lui
faire voir qu'il s'agissait de deux armoiries différentes. Du testament
de Jean Cleberg cité dans ce précis , il résulte que la tour des Champs
ne venait pas du chef de Pelonne de Bonsin. mais avait été acquise
par Jeau de Mademoiselle de Balmont, une fille probablement d'An-
toine de Varey, seigneur de Balmont, conseiller de ville en 1509. Le
testament est de 1546 ; il n'y est fait aucune mention de la maison de
la rue des Farges.




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