Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
396                 ASSEMBLÉE DE MALINES.



   12° Mettre toujours leplain-chant à la partie supérieure...
parce que s'il se produisait dans une partie intermédiaire il
se trouverait absorbé et noyé par l'effet -des parties supé-
rieures.

    Ces conclusions, qu'en raison des limites de cet article nous
donnons par fra; ments, sont très-sensées; elles nous-appa-
raissent comme le résultat d'une connaissance approfondie
des différents aspects de l'art musical pris dans sa généralité
et non au point de vue de la musique usuelle; comme émanant
d'un juste sentiment des convenances religieuses, et peut-être
comme le signal d'une réaction heureuse contre l'immense
désordre introduit par la musique dans les églises. Ne nous
hâtons pas toutefois de chanter victoire et voyons quelle peut
ê!re la sanction de ces règles et ce qui pourra leur advenir.
    La sanction ne peut être que dans le goût plus ou moins
épuré du clergé, des organistes, et, disons-le à regret, dans
l'influence de la mode plus puissante que le goût et la raison.
Les organistes de pacoiille, c'est-à-dire ceux qui touchent For-
gué comme on joue du piano dans un concert, n'en tiendront
aucun compte et continueront de traiter leplain-chant de Turc
à More. Admettons que par une heureuse fortune il se ren-
contre un nombre important d'organistes qui adhèrent aux
conclusions de M. Duval, n'auront-ils pas à lutter eux-
mêmes contre la pression de îeurs auditeurs, regrettant la
musique, ses surprises, ses titillations voluptueuses, se ré-
voltant de cette sobriélô et de celle gravité, contre-sens avec
les allures de la société moderne. Autant vaudrait proposer
à une élégante de changer ses robes de soie contre 5'habit
des trappistes, Il y aura donc une lutte, et qui l'emportera,
du monde ou de Dieu? Combien de gens veulent bien en-
core fréquenter les églises et assister aux offices, mais à la