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                    ASSEMBLÉE DE M AUNES.                   398

tre mélodie qui résulte de certaines inflexions de voix, de
l'accentuation, d'une sorte de déclamation plus colorée que
la déclamation propre à la langue française. C'est elle seule
qui peut s'adapter aux prières liturgiques sans en mêler ni
répéter les phrases ou les mois et qui peut mesurer sa lon-
gueur à la durée de l'action. Lorsque cette mélodie est com-
posée dans la tonalité musicale, elle peut être accompagnée
par les combinaisons-de contrepoint analogues à celte tona-
lité ; mais s'il s'agit de pîain-chant conçu dans une tonalité
toute différente, l'accompagnement doit se conformer à celle
tonalité et ne pas introduire un dualisme compromettant
par l'emploi de modulations el d'alte'rations de notes inusi-
tées et défendues par ses principes constitutifs.
   Voici quelles sont les principales conclusions de M. Duval :
   1° N'admettre dans l'accompagnement du plaiu-chant
d'autres notes ni d'autres demi-tons que ceux qui entrent
dans la <;amme de chaque mode.
   2° N'employer !e bémol au si dans l'une ou l'autre des
parties, qu'afin d'éviter les fausses relations de triton et de
quinte diminuée.
   3° Appliquer à chaque partie juxtaposée à la partie prin-
cipale, les règles de chant diatonique.

  5° Ns faire usage que des accords consonnatits,

   9° S'interdire rigoureusement l'emploi du dièze à n'im-
porte quelle note de la gamme, tant aux cadences finales
que dans le cours d'une pièce et à n'importe quelle partie ;
parce'que ce signe d'altération n'appartient qu'au genre
chromatique, el qu'il est complètement destructif du genre
diatonique, à cause du demi-ton étranger qu'il viendrait in-
troduire furtivement dans la gamme du mode où il serait
employé.