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190 LES AMBARRES. Les Ségusiaves, voisins des Ambarres, traversaient la Saône de Neuville à Lyon par l'archiprêtré ancien des Su- burbes; ils traversaient le Rhône.de Lyon a Saint-Sympho- rien-d'Ozon par l'archiprêtré de Mézieux, de la même manière que les Allobroges traversaient aussi le Rhône pour habiter l'archiprêtré de Sainte-Colombe. On sait que c'était une ^ habitude toute politique qu'avaient les peuplades celtiques de posséder autant que possible les deux rives d'un cours d'eau pour en percevoir les péages et s'assurer à leur profit la viabilité des fleuves, viabilité qui a précédé celle des routes. Donc, les bornes des Ambarres au nord étaient celles du dio- cèse ancien de Lyon, soit la Seille ; au nord-est, les Sé- quanes; au sud-est et au midi, les Allobroges et à l'occident les Ségusiaves. Qu'au temps de César les Ambar- res aient eu des limites moins étendues au nord-est ; que les Séquanes, après leurs victoires sur les Éduens, se soient emparés des archiprêtrés de Coligny et de la partie nord de celui d'Ambronay, de Saint-Claude a la Balme-sur-Cerdon, nous le voulons bien -, mais selon nous les véritables limites des Ambarres , surtout de ceux qui furent formés de la grande fédération gallique, de ceux qui fournirent un contin- genta Bellovèse, comprenaient sur ia Saône, l'Ain et le Rhône les archiprêtrés dénommés, et ce n'est pas trop pour la grandeur de la fédération. Aux sceptiques nous répondrons d'ailleurs, pour les deux rives de la Saône, par Amberieux d'Anse et Amberieux en Bombes, pour la rivière d'Ain, par Amberieux en Bugey, Ambronay et Ambutrk, pour les deux rives du Rhône par Amblagneu et Ambléon. Et si l'on nous reproche de faire aux anciennes divisions ecclésiastiques une trop grande tria Allobrogum et Segusiavorum iapsos apud Lugdunum cum Ararc concurrit (Slrab. lib., IV p. 186.)