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174 CHRONIQUE LOCALE.
que le clocher qui doit donner le cachet à l'édifice , ne soit pas terminé
on peut juger déjà du mérite de celte œuvre simple et gracieuse.
Les soubassements en pierre noire de Volvic, la maçonnerie en granit
bleu, les contreforts en pierre blanche forment un mélange de teintes qui
s'harmonisent heureusement.
Trois portes sur la façade donnent entrée dans chacune des nefs. La
principale aux voussures profondes est richement ornée; au-dessus, s'épa-
nouit une large rosace aux meneaux finement découpés.
L'église accuse le style du XIII e siècle dans toute sa pureté.
La place qui domine la route , le large perron qui s'étendra sur la faça-
de de l'édifice , feront ressortir ses proportions élancées, ses formes élé-
gantes et resplendir au loin sa toiture. Sur le clocher orné de clochetons
et de fenêtres ogivales géminées, doit s clever une flèche qui dominera
au loin le pays.
— L'éloquent évêque de Nîmes , Mgr Planticr , vient de publier une
lettre pastorale sur la morale indépendante. Cet écrit vigoureux aussi dis-
tingué par l'élégance du style que par la dialectique serrée du raisonne-
ment , a été accueilli à Lyon avec le même empressement qu'à Nîmes.
On le trouve chez M. Josserand, place Bellecour.
— Mgr David, évêque de Saint-Brieuc , notre compatriote, était, ces
jours derniers , à Lyon , et se disposait à se rendre à Valence (Drôme),
où il a exercé les fonctions de grand-vicaire , lorsqu'à six heures du soir
il apprit , par une dépèche télégraphique, que le choléra venait d'éclater
dans son diocèse... Renonçant à son projet, il prit à sept heures du soir le
train express pour se rendre à son poste et porter à ses ouailles les secours
de son ministère. — De pareils traits ne sont pas rares en France, mais
on ne saurait trop les faire connaître , pour l'honneur de notre pays et de
notre époque.
— Par décision de S. Ex. le ministre de la Maison de l'Empereur et des
Beaux-Arts, une somme de 20,000 fr. a été allouée, sur l'exercice de 1866,
pour aider la ville de Monlbrison dans la restauration de l'ancienne salle
des Etats du Forez, dite de la Diana.
— Un professeur de géologie à la Faculté des sciences de Clermont,
M. Lecoq, est allé raconter, en Sorbonne, aux Parisiens ébahis, les mer-
veilles basaltiques des volcans du centre de la France ; il a déroulé devant
eux les photographies de nos volcans éteints, et il en est. résulté que les
touristes français vont chercher en Italie, en Norwége et jusqu'en Amé-
rique des spécimens de déchirements volcaniques, d'éruption de cendres,
de laves, de basaltes, quand ils ont, en Auvergne, des cratères formida-