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                           CHRONIQUE LOCALE.                              i7S
blés qui ne peuvent être comparés qu'aux volcans de la Chine, auxquels
ils ressemblent d'une manière frappante.
   — L'exposition de Porto, Portugal, close le 3 février courant, a été pour
Lyon l'occasion d'un brillant triomphe. M. Armand-Caillat y avait envoyé
ses si beaux spécimens d'orfèvrerie religieuse; il a'obtenu la médaille d'hon-
neur. Quatorze fabricants représentaient notre riche industrie :
   MM. Blache André Lcmaître et C'% velours;—C.-J. Bonnet, soieries noi-
res; — E. Brosset-Heckel, satin , soieries;—A. Brunet-Lecomte et Devil-
laine, nouveautés}—Durand frères , foulards;— Gourd Croizat fils et Du-
bost, soieries façonnées; — Grand frères, ameublement; — Lemire père
et fils, ameublement; — Million et Scrvier , soieries couleurs, velours ;—
C. Ponson, soieries unies;— Ronze et Vachon, nouveautés, ameublement;
—Schulz etBeraud, nouveautés;—C.-M Teillard, soieries unies;—L.Vanel
et Cie, ameublements, ornements d'église.
   Douze de ces Messieurs ont obtenu la médaille d'honneur, deux la mé-
daille de première classe; dix,parmi lesquels MM. Armand-Caillat, Bonnet,
Brunet-Lecomte , ont eu la décoration de l'ordre du Christ. M. Gustave
Arlès-Dufour a été nommé chevalier de l'ordre de la Conception. Enfin, le
roi a acheté au prix de 6,000 fr. le tableau de notre compatriote M. Comte :
La Duchesse d'Etampes et Charles-Quint. M. Gérentet, de Saint-Etienne,
avait exposé un très-beau lot de rubans.
   —M. etM œ e Chevreau ont inauguré parun bal de 5,000 invités les splen-
dides salons récemment restaurés à l'Hôtel-de-Ville. La fête a été féerique, et
telle qu'on devait l'attendre et des hôtes et de la cité. La décoration style
Louis XIV de la grande salle des fêtes, qu'on s'obstine à appeler d'Henri IV,
était surtout d'un effet grandiose et couronnait dignement l'œuvre confiée
au talent de M. Desjardins.
   — Le concert annuel de la Fanfare lyonnaise avait attiré dimanche der-
nier à l'Alcazar une foule immense, empressée d'entendre M. Joseph Whitc,
lejeuneet célèbre violoniste, et aussi de témoignersa sympathie à la brillante
Société qui, sous la direction nouvelle de M. Aimé Gros, soutient la répu-
tation que M. Luigini lui avait acquise, M mes Sallard et Nordct, ainsi que
trois de nos meilleures sociétés chorales, lui prêtaient leur concours, on
les.a remerciées par les plus vifs applaudissements.
   — Quoique le succès de la Famille Benoilonna soit pas près de finir, on
remplace le bruyant chef-d'œuvre de M. Sardou, par le Lion amoureux de
M. Ponsard, à qui nous souhaitons pareille vogue. — On nous apprend la
nomination de M. D'Herblay à la place de directeur de nos théâtres.
  —Ne dit-on pas que les hommes intelligents ne peuvent trouver à qui par-
ler quand par hasard ils traversent notre ville? Le Salut-Public, entre autres,
ne rappelait-il pas dernièrement la mésaventure de je ne sais quel écrivain
parisien qui avait erré mélancoliquement dans les solitudes du quai Saint-
Clair et, ne sachant causer ni de satin ni de velours, s'était enfui pour ne
pas prendre le spleen ?
   Le malheureux n'avait rencontré ni un poète, ni un peintre, ni un sculp-
teur, ni un musicien, ni un architecte, ni un érudit, pas même un simple