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116 ORIGINES DE LUGDUNUM. Cette institution d'une a m p h y c t i o n i e , ce culte, ses fêtes et son concours a n n u e l s , qu'on s'obstine à d a t e r du L u g d u n u m r o m a i n , essentiellement gaulois dans le détail et dans l'ensemble, p r e s - saient de l e u r s racines séculaires le passé le plus lointain de nos a n c ê t r e s . AUA confluents de toutes les rivières, et principalement sate Ségomare au dieu volcc Belsemas ou Belsamis : CErOMAPOC OÃIAAONEOC TOOÃTIOTC NAMAïCATlC , ElXtPOTBHAH CAMICOCIN NEMHTON. 11 semble que les assemblées des nêmets devaient être des conseils armés, concilia annota (CÅ“s. De bell. galL, v 56) : la déesse de la guerre,chcz les . anc. Irland., s'appelait Nemon ; et Nemetona, la même divinité sans doute, est associée au dieu Mars dans cette inscript, des environs de Spire et du territoire de peuplades nommées elles-mêmes Némhles. DEO MARTI ET HEMETONAE, e t c . Nemet, lorsqu'il s'agit de la réunion des soixante peuples de Lugudunum, est le ferme sacramentel. Malgré son origine gaélique, il paraît jusqu'ici, dans l'usage, plus particulièrement volco-ejmrique : le nimid du musée de Toulouse, le Drynuimcle des Galates sont Tectosoges ; le nemet de Segomar aréeomique ; Nemetona de Spire, les Nimich de Lcptines, et les villes de Ne- melacum et de Nemetocenna, belgo-cymriqucs. Bien mieux, Nemaus-us, la capitale des Arécomiques « sacrée demeure » de neimh, et hus, haus, house, habilation, conservés parle goth. et le teut., est l'analogue de nemet ou nemet « lieu, séjour sacré ». Le génie Nemaus-us lui-même, cet éponyme de la ville de Nemaus-us, n'est que le Neimk-eidh, législateur ou génie par- ticulier des nemets, et l'ancêtre commun des Cymris et des Gaè'ls, dans leur patrie primitive, l'Orient; aussi le radical naomh, neimh se relie-t-il, comme nous l'avons constaté m commençant cette note, aux idiomes de l'Asie aryenne.