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36               INSCRIPTIONS ANTIQUES.

 rue Ste-Catherine, était bordée par un large canal, lon-
 geant le côté nord de la place des Terreaux, reliant le
Rhône à la Saône. Les Tables Claudiennes ont été dé-
 couvertes au nord-est et non loin de l'amphithéâtre.
    îl ne'paraît pas que les très Galliae aient possédé
toute la* partie basse entre la colline et l'extrémité du
confluent. Le quartier appelé in kanabis » d'où s'est
peut-être formé le nom de Bourg-Chanin, était de Lyon:
 « Lugduni in kanabis .consistent » disent nos inscrip-
tions. A plus forte raison, le quartier d'Ainay, encore
plus distant de la colline, ne pouvait-il appartenir qu'à
la colonie de Lyon. La colonie aurait même élé maîtresse
d'une lisière de terrain sur le littoral gauche; les tom-
beaux trouvés à la Guillotière , ceux dont il gît au fond
du Rhône, transversalement à son cours, vis à vis la
place Grollier, un entassement considérable marquant,
selon toute vraisemblance, l'aboutissement de la voie
compendiaire de seize milles de Vienne à Lyon, ceux
recueillis dans le fleuve, en face de l'Hôtel-Dieu, près
d'une ligne de pilotis se dirigeant diagonalement du
quai des Brolteaux à la place Bellecour, qu'on pré-
tend indiquer le tracé, de la rive gauche antique, tous
ces tombeaux sont lyonnais par les noms et par les
fonctions rappelés dans leurs inscriptions ;et en effet
aucune agglomération autre que celle de Lyon n'a pu
fournir une telle quantité de monuments funéraires.
   On veut que les martyrs dont il est question dans la
lettre conservée par Eusèbe, des chrétiens d'Asie à leurs
frères de Vienne et de Lyon, aient souffert à Ainay ; si
cela est vrai, la lettre nous fournit elle-même la preuve
évidente que l'Autel ne pouvait pas y être. On sait que