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                BIOGRAPHIE DE LÉON BOITEL.               25

tion forte, cette solide instruction qui font les épouses
vertueuses, les mères dévouées; artiste, elle aimait et
comprenait les arts ; surtout la musique, qu'elle cultivait
avec ardeur, servie qu'elle était par un organe ravissant.
Sa vive intelligence l'eut bientôt mise au courant des tra-
vaux de l'imprimerie dans lesquels elle aida puissamment
son mari. Aussi, fut-elle bientôt à un haut degré la femme
charmante, aimable et bonne, estimée, respectée et aimée
des personnes distinguées qui fréquentèrent son salon où
se rencontrèrent tous les gens de talent. Elle n'eut qu'une
fille qui devint l'ange du foyer et à laquelle elle légua le
précieux héritage de sa grâce et de ses vertus.
    Nous laissons aux psycholo'gistes le soin d'expliquer le
fait que voici et dont l'exactitude nous a été garantie
par M. Louis Perrin :
    Après 1848, Boitel revenant de voir M. Bolo, de Limo-
nest, qui lui avait donné un manuscrit pour la Revue, et
tenant ce manuscrit roulé dans sa main, est rencontré sur
la route de Balmont par un cuirassier qui lui dit : « Bour-
geois, si vous trouvez un peu plus bas un de mes camara-
des, dites lui donc, je vous prie, que je suis devant. » A
quelque distance, Boitel rencontre effectivement un cui-
rassier ; il s'en approche et lui dit en agitant son petit
rouleau de papier : « Cuirassier !.., » Celui-ci,pris devin,
croyant, à travers son ivresse, voir devant lui un homme
armé d'un pistolet, tire brusquement son sabre du four-
reau et en assène sur la tête de notre ami Boitel un coup
si furieux qu'il lui fait une blessure partant du sommet de
la tête au coin de l'œil, avant que la victime ait pu, à
cause de sa mauvaise vue, se mettre en garde et parer
le danger. A l'heure juste où cet accident arrivait à son
mari, Mme Boitel, qui était. tranquillement assise chez
elle, avertie par ce que nous appellerons, si vous le vou-