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368 DES SYSTÈMES DE CONCESSION un revenu moyen net, annuel, de 25,000 l'r. par kilo- mètre, soit pour les 2500 kilomètres une somme totale de 02,500,000 fr. Comme le système qui nous occupe exclut rÉlat de toute participation aux produits des chemins, cette somme de 62,500,000fr. représenterait le bénéfice annuel moyen obtenu par les compagnies et formerait la base de l'annuité à leur payer pour prix de leur dépossession, Le payement de cette annuité pendant le temps à courir pour complément de la concession à laquelle les compagnies avaient droit, c'est-à -dire pendant cinquante années, s'élèverait au total de 3,125,000,000 fr. Dans le cas où l'État voudrait racheter les chemins après trente années d'exploitation, il grèverait donc le trésor public de l'obligation de payer, en cinquante annuités égales et suc- cessives, une somme totale de. . . . 3,125,000,000 fr. Mais, en môme temps, le trésor public serait gratifié des revenus annuellement produits par les chemins. Il y aurait, dans cet avantage, une compensation des chargesfinancièresrésultant de la dépossession des compagnies. Le rachat des chemins de fer par l'État deviendrait ainsi une opération dans laquelle, la dépense étant balancée par une recette égale, le bénéfice final serait la libre disposition des chemins de fer par l'État. Cher- chons maintenant à nous rendre compte des résultats qu'au- rait produit, en pareille circonstance, le système de 1842. Si, contre toute probabilité, le rachat devait avoir lieu avant la trentième année, c'est-à -dire pendant la durée de la con- cession attribuée par ce système aux compagnies, l'État de- vrait payer, chaque année, et jusqu'à la fin de la concession, une annuité égale aux bénéfices précédemment obtenus par les compagnies, soit 46,250,000 fr. Cette annuité comparée à celle de. . . . 62,500,0Ô0fr. que devrait payer l'État pour le rachat, dans le système de