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 C'est vers un but éloigné du nôtre que paraissent tendre les
 efforts de M. Guerre.
    Après des considérations plus spécieuses que vraies, cl qui
 aboutissent à justifier son épigraphe : Sunt bona mixta malù,
 M. Guerre conclut que « les étangs causent peu d'insalubrité
 dans la Bresse. » (1) Yoici sur quoi il se fonde :
    « D'abord, dit-il, tout le monde sait qu'il y a deux sortes
 d'étangs : les étangs marécageux, et ceux qui ne le sont pas,
bien que tous consistent en eaux dormantes provenues des
 pluies. »
    « Les derniers sont ceux que des eaux suffisantes inondent
 à peu près toute l'année et dans toute leur étendue. »
    « Les autres sont ceux qui, situés ou configurés moins favo-
rablement, sont exposés au dessèchement d'une partie de
 leurs bords par l'évaporation et la retraite des eaux, pendant
 l'été. Observons-les séparément.
    « Les étangs constamment ou presque constamment inon-
dés ne sont pas plus nuisibles que les rivières, pas plus que
les lacs, pas plus qu'aucune espèce d'eaux vives, parce que
leurs eaux ne sont pas corrompues. S'il en était autrement, les
bords des rivières, et ceux surtout des torrents, ne seraient
pas couverts de villes et de populations comme ils le sont. »
    M. Guerre emprunte à l'histoire des marais par M. le doc-
teur Monfalcon le passage qui suit :
    « L'eau des étangs, quoique stagnante, est claire et d'une
grande limpidité, du moins pendant que la masse de liquide
est considérable ; on ne pourrait élever le poisson dans une