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 laquelle on écrivait le lemma des manuscrits, ainsi que les
 têles et les sommaires des chapitres. Ces marques des divi-
 sions d'un ouvrage se nommaient encore rubricœ à cause de
leur couleur, d'où nous avons fait rubrique, qui a i e m ê m e
 s e n s ; de là, enfin, le nom de rubricatores donné par extension
à ceux qui étaient chargés de l'embellissement des livres.
     M. Thibaud confond à tort le gothique flamboyant des fran-
çais et le style perpendiculaire des Anglais. Ces deux genres
 sont contemporains, il est vrai, et parfaitement analogues
 sous certains rapports ; mais ce qui les dislingue, c'est que
chez nous le haut d'une grande fenêlre du XVe siècle est ordi-
ment occupé par toutes les combinaisons possibles de l'ogive,
comme : cœurs, lobes, trèfles, festons, etc. ; combinaisons
qui interrompent en général les meneaux verticaux à partir
de la naissance de l'ogive, et offrent de l'analogie avec des
jets de flamme. Tandis que chez nos voisins d'outremer les
meneaux s'élèvent sans dévier plus haut que la naissance de
l'ogive ; ils vont quelquefois même jusqu'à son sommet, d'où
la dénomination de perpendiculaire.
   M. Thibaud termine son livre par une note sur sa m a n u -
facture de vitraux peints. C'est un complément de ses recher-
ches technologiques, auquel des motifs d'intérêt matériel n'ont
peut-être pas été étrangers ; mais nous ne savons si nous de-
vons féliciter davantage l'auteur sur ses connaissances solides,
ou sur la franchise avec laquelle il déclare chercher dans son
art des bénéfices positifs. Ceci est parfaitement juste et nous
souhaitons à M. Thibaud les suffrages de l'aristocratie finan-
cière ; déjà ceux des gens de l'art lui sont assurés.
                                                H.   LEYMARIE.




       PAUVRES FLEURS, poésies par Mme DESBORDES-YALMOHE.

  Pauvres fleurs, en effet, que celles qui croissent sur le bord
de la grande route des révolutions, couvertes sans cesse par