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334 Oiseaux qui, durant la froidure, Accouriez sans crainte à ma voix, Ma main, pour la dernière fois, Vient vous donner la nourriture. Chantez ; moi, je meurs sans murmure ; Dès leur printemps mes jours flétris, Mes jours seuls ne sont pas compris Dans le réveil de la nature. C'en est fait.... Le deuil des hivers Ne doit plus prolonger ma vie, Toute espérance m'est ravie, Et les arbres sont déjà verts. « Jeunes fleurs, hâtez-vous d'éclore, Non plus pour briller un instant Sur ce front qui se décolore, Mais sur la tombe qui m'attend. Ma mère détourne, en silence, Ses tristes regards du chemin Où votre tige se balance ; Aurait-elle appris que demain Ces dons que vous m'offrez encore Seront, au lever de l'aurore, Moissonnés par une autre main? Sans moi mes compagnes fidèles Près de vous reviendront s'asseoir ; Fleurs que j'aimais, croissez pour elles, Et vivez du moins jusqu'au soir ! De ma demeure abandonnée Passez dans leur riant séjour, Et puissiez-vous briller un jour Dans leurs guirlandes d'hyménée ! » Sa voix s'éteint en ces adieux Sans trahir sa douleur profonde ; Le soleil ranime le monde