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artiste et lettré à recourir à l'ouvrage m ê m e ; il le lira avec
plaisir et surtout avec fruit. Cette brochure , grosse de faits ,
riche de dates et de précieux documents , est, en effet, du
petit nombre de celles que l'on parcourt d'abord, et que
l'on consulte ensuite tous les jours. Puis , comme n o u s , sans
d o u t e , on remerciera l'auteur d'avoir entrepris un travail qui,
pour n'être pas complet ni sans t a c h e , n'en est pas moins
plein de m é r i t e , et doit entrer dans la bibliothèque de tout
amateur des arts,



                                IL


   Nous avons dit plus haut que les réactions sont toujours
violentes ; nous en trouvons une nouvelle preuve dans un livre
publié, celte a n n é e , chez Ambroise Dupont. L'auteur de cet
ouvrage , intitulé Mémoires d'un Touriste, est M. de Stendhal,
ou pour mieux d i r e , M. Bayle , à qui l'on doit déjà le roman
de Rouge et Noir, p l u s , deux volumes sur l'Italie. Nous ne
nous permettrons pas d'entreprendre ici une critique, après
les lignes spirituelles et mordantes que M. À. de Roussillac
vient de consacrer à la partie de cet imbroglio qui traite de
notre cité. Nous essayerons seulement quelques observations
sur les données archéologiques que l'on y trouve.
   Comme M. Roussillac, nous reconnaissons en M. Stendhal
une suffisance et une légèreté incroyables. Pour en donner
une idée à nos lecteurs, nous nous contenterons de citer une
phrase de la première page ; elle résume à peu près le ton
qui règne dans tout le reste de l'ouvrage :
   « Il n'y a presque pas de voyages en France ; c'est ce qui
m'encourage à faire imprimer celui-ci. J'ai vu la province
pendant quelques mois , et j'écris un livre; mais je n'ose par-
ler de Paris, que j'habite depuis vingt ans. Le connaître est
l'étude de toute la vie, et il faut une tête bien forte pour ne
pas se laisser cacher le fonds des choses par la m o d e , q u i ,