page suivante »
463
Son souris vous rend quelque espoir !
Qu'elle cherche en vain à vous plaire !
Mon pauvre cœur sachez vous taire
Si vous souffrez n'en dites rien!!!
Si vous aimez.... cachez-le bien ! ! !
Mais pourtant, si dans son regard
Brillait un seul mot d'espérance;
Si ses traits où vit la souffrance ,
Semblaient accuser mon départ'
Pour que ma voix puisse encor taire
De nos tourments le doux mystère !
Vous seul mon cœur ne dites rien !...
En la plaignant... cachez-le bien ! ! !
Claudius-Antony RÉNAL.
Les vers suivants furent inspirés à Voltaire par la femme
d'un banquier lyonnais, nommé Pourrat. Cette dame témoi-
gnait au poète, alors octogénaire, l'intérêt qu'elle prenait Ã
sa santé, et insistait vivement sur les ménagements qu'il
avait à garder pour se conserver. Voltaire lui répondit :
Vous voulez arrêter mon ame fugitive,
Ah! Madame , je le vois bien,
De tout ce qu'on possède, on ne veut perdre rien ,
On veut que son esclave vive.
A UN GRAND HOMME DE LETTRES.
Géant, cesse d'écrire ,
Ou je cesse de lire.
— Ne pas écrire, c'est périr...
— Morbleu ! te lire , c'est mourir !