Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                292
«   sa volonté éternelle et immuable tout ce qui arrive par ses
«   ordres ; j'ai vu la privation et la forme. Je vous louerai
«   même sur ce qui arrive en ce temps qui finira, et je com-
«   prendrai les secrets et les ordres de la Providence. Mon
«   Dieu, en qui je mels toute ma gloire, conservez Jérusalem,
«    et je serai rempli de joie. Seigneur, j'attendrai le salut que
«   j'espère de v o u s , mon Dieu tout-puissant qui pardonnez
«   les péchés. »
    Le P. Menestrier pensait que ce médaillon était celui mis
par les Juifs aux fondements de la nouvelle synagogue qu'ils
avaient obtenu permission de bâtir par la bulle d'or dont
parle saint Agobard, et qu'ils se vantaient d'avoir. Ce qui le
déterminait à le croire était la disposition de celle médaille
creusée au revers pour être enchâssée dans la p i e r r e , aussi
bien que la légende de ce revers, où la médaille semble dire,
selon l u i , qu'après avoir été ensevelie dans les t é n è b r e s ,
elle espère revoir la lumière , quand même ce ne devrait
ê t r e qu'au dernier jour du m o n d e , qui sera le juge de la
félicité. Menestrier conjecturait aussi que ces lettres D. III. M.
marquaient le troisième jour de m a i , qui pouvait avoir été
celui de la position de cette première pierre. La nouvelle sy-
nagogue, parlant au nom de la nation juive, faisait entendre
qu'elle avait éprouvé alternativement le bien et le m a l , la
destruction du temple de Jérusalem et l'édification de cette
 nouvelle maison du Seigneur, mais qu'elle attendait son salut
d e la miséricorde divine.
     Les points , si souvent multipliés dans les légendes, sont
 regardés par lui comme des jods qui expriment le nom inef-
 fable de quatre l e t t r e s , écrit de cette manière dans les an-
 ciennes traductions a r a b e s , persiennes, grecques et espa-
 gnoles de la Bible , imprimées dans le quinzième siècle par
 les Juifs de Constantinople. Enfin, venant aux quatre mots
 placés aux quatre côtés de la t ê t e , Menestrier y lisait: « Ben-
 j a m i n — Ben-Cousch, fils de la droite et fils de l'Ethiopien
  ou A r a b e , c'est-à-dire deux tribus de Juifs , les uns venus de