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   « Le deuil et le recueillement de celte funèbre cérémonie sont l'expres-
sion vraie de la reconnaissance de tout ce pays; que les dignes descendants
de cette famille l'acceptent! Héritiers des vertus de leur père, ils mérite-
ront, comme lui, l'estime et l'affection de tous les habitants de Vaux. »
                                                             C.F,



                          M. DERVIEU DU VILLARS.


   Dervieu du Yillars (le chevalier ) , surnommé le Lafayelte
de Lyon , né en 1748 , mort à Grigny(Rhône), le 21 décem-
bre 1837. En 1780, et lorsqu'il n'était encore que capitaine
au régiment de Bresse, M. Dervieu du Yillars reçut la croix
de Saint-Louis en récompense de son intrépidité dans le glo-
rieux combat de la frégate de la Belle-Poule contre trois vais-
seaux anglais. En 1789 , il fut nommé commandant-général
de la garde nationale de Lyon, et l'année suivante, il réunit
à ces hautes fonctions celle de général de l'armée fédérée,
organisée à Lyon. Voici le discours qu'il prononça, le 30 mai
1790, au haut du rocher, devant l'armée fédérée de Lyon :

    « Quel spectacle pour la France de voir un si grand nombre de citoyens
réunis par la fraternité, pour le maintien de la liberté et pour la cause com-
mune de la patrie ! Unis par les sentiments, voire zèle et votre patriotisme
 vous mettent à l'abri de tout danger. Soyons tous frères, et que les liens d'une
même famille nous unissent à jamais. Faisons le serment sur l'autel de la li-
berté, devant l'Eternel, devant le Dieu des armées, de vivre libres ou mou-
rir. Généreux Français, votre récompense est dans vos vertus : songez que
votre bonheur et votre force ne dépendent que de votre union. En consé-
quence , rejetez de votre sein tout Français capable de fomenter parmi vous
la discorde; ne donnez votre confiance qu'à des patriotes sans Teproches,
dont le mérite seul est d'être vertueux. Zélés défenseurs de la liberté fran-
çaise, que vos armes ne soient employées que pour la régénération de la
France , contre les perturbateurs du repos public et les ennemis de votre li-
berté ; éloignez de vous ces êtres infâmes qui, sous un masque de vérité ,
cachent la fausseté de leurs sentiments, et ne connaissent d'autre devoir que
celui d'anéantir leur patrie. Citoyens réunis de toute la France, jurons en-