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FELIRRIGE 595 Que lou peu d'uno drolo, vèn fille, vient — frSler ma main — et mon visage. Floureja ma man o ma caro. Alor me sèmblo qu 'a passa, Alors il me semble qu'elle a passé, — et, comme un fou, je lui cours E, coume un fou, après ie courre... après... — Et l'Amour me fait em- E l'Amour me fai embrassa brasser — jusques à l'écorce des Enjusquo la rusco di roure. rouvres. Dis estello amigo lis iue, Des étoiles amies les yeux, — trou- blants comme des yeux de femmes Treboulant coume d'iue de femo, ' — me regardaient dans la nuit : — Me regardavon dins la niue : l'ombre était profonde, bleue et L'oumbro èro founso, bluio, semo. calme. » T. B. TEODOR AUBANEL, AS FELIBRES LIOUNÉS AUX FELIBRES LY0M41S A PAU M A R I E T O U . A PAUL MARIÉTOP O Liounés, aici, pertout aici se dis O Lyonnais, ici, partout ici l'on dit — que vos cœurs bat- Que batou, vostes cors, dau même batedis tent du même battement — qui émeut, voilà trente ans, la Qu'esmôu dempièi trento ans la terro miejournalo, terre méridionale, — et que, ne vous payant pas de sympa- E que, vous pagant pas de simpatiè banalo, thie banale, — à la tache féli- bréenne, à laquelle il en est tant Au pres-fa felibren que tant ie prenou part, qui y prennent part, — em- pressés au travail,vous voulez Atravalits, voulès adurre voste bard apporter votre pierre — et vo- E vosto ajudo frairenalo. tre aide fraternelle. Qu'antau manifestés, o h ! nous estouno p a ! Que vous manifestiez ainsi, oh! cela ne nous étonne pas! De nèblo amai voste èr souvent siègue atapa, — Malgré que votre air soit souvent voilé par le brouillard, L'Uba vous estregnent de sa danïèiro esperro, — le Nord vous étreignant de son dernier effort, —vers l'as- Vers l'astre de l'Adré se vous viro Tespèro, tre méridional si l'espoir vous Es rare alor qu'un rai vèngue pas dau Miejour, tourne, —ilestrare alorsqu'un rayon ne vienne pas du Midi, Vèngue pas, trelusent, rejouï tout un jour — nevienue pas, tout reluisant, réjouir tout un jour — votre Vosto ciéuta grando e prouspèro. cité grande et prospère. Un trop grand temps, Lyon- Trop de tems, Liounés, long de vostes quèis gris, nais, le long de vos quais gris, — vos superbes quais comme Vostes superbes quèis coumo n'a ges Paris, n'en a pas Paris, — vous avez erré dans vos affaires, avec des Trêves vostes trafés, emb de caros de cristes, visages à 'ecce howto,— tacitur- Pau-parlo à fa langui. Foro en lai lous jours tristes ! nes à donner la languitude. Hors là -bas les jours tristes! Tre la primo, dau tor s'espousso lou bouscas. —• Dès le printemps, le bois s'épousette de son glas. L'hiver L'ivèr s'es enfugi, bèus amies, espouscas s'est enfui, mes amis, secouez — au soleil nouveau vos man- Au sourel nouvel vostes ristes ! teaux!