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596 LA REVUE LYONNAISE
E ses be Miejournaus ! Dins lou tran-tran das trins Et vous êtes bien Méridio-
naux ! Dans le cahotement
Davalant de Paris, rapides, senso frins, bruyant des trains — descen-
dant de Paris, rapides, sans
Quand demando quauous : « S en au Miej our ?—Pa 'ncar o. freins, —lorsque quelqu'un de-
mande: — « Sommes-nous (ar-
Es à Lioun qu'on i'es. » E per la grand bagarro rivés) dans le Midi ! » « Pas en-
Das viajaires partent à milioun e milioun, core.— Nous y serons à Lyon.»
Et pour la multitude — des
Dedins Paris toujour, la garo de Lioun voyageurs partant à million et
million, — dans Paris toujours,
Acô 's de Marseio la garo. — ,1a gare de Lyon c'est la
gare de Marseille.
Bèn avans lou Rouman e lou premiè Lati, Bien avant le Romain et le
premier Latin, — votre langue
Voste parla dau pople amount a resclanti, populaire, là -haut, a vibré, —
et nons l'avons retrouvée sous
E I'a*èn retrouba souto sa vièio lesso. . sa vieille croûte de rouille. —
Elle porte la marque d'Oc, et,
Porto la marco d'Oc, e, sens pôu ni moulesso, sans peur ni molesse, — vous
la remettrez en vogue, et elle
Lou remetrés en vogo, e fara plus tres-tres, ne fera plus piteuse mine, —
Lou remetrés en poumpo e, dévots, ie rendrés vous la remettrez en pompe et,
dévoués, vous lui rendrez-tous
Toutes sous titres de noublesso. ses titres de noblesse.
C'est grand plaisir que vous
Grand gau qu', à voste tour, vous moustrés reboussiès vous montriez, à votre tour,
revêches — au tyran niveleur
Au tiran nivelaire e ie digues : « Quau siès et lui disiez : « Qui es-tu, toi,
qui, indifférent à l'amour com-
Tu, tu qu', endiferent à l'amour coumo à l'ôdi, me à la haine. — bon gré,mal-
Bon grat, mal grat, de tout vos faire toun alôdi, gré, veux tout mettre sous ta
dépendance, — bâillonnant,
Badaiounant, crestant lous poples alertats, châtrant les peuples alertes, —
et enfermant leurs libertés,
E coumo un vil troupèl pargant sas libertats, comme on enferme un vil trou-
peau dans un parc, — avec un
Emb' un esbire pefcustôdi?... sbire pour gardien?...
Qu'il ne nous rembarre plus
E nous rambaies plus d'aiçô : « Sièi l'unita, avec ceci : « Je suis l'unité, —
« Lou gouvèr que vôu res veire s'eseabarta « la direction qui ne veut rien
« voir s'échapper — du fais-
« Dau redouta faissèl de la patrio forto. « ceau redouté de la patrie
« forte. — Toute initiative d é -
« Tout vane desourdouna fatalamen avorto. « sordonnée avorte fatalement.
« — Il faut qu'une seule main
« Fau qu'uno soulo man mèstro regigue tout, « maîtresse régisse tout, — et
« il faut* pour qu'un peuple
« Fau, per qu'un pople marche au pas e vencidou, « marche au pas et vainqueur,
« — qu'informe une seule co-
» Que forme uno unenco conhorto. » « horte »
O sottise, 6 folie, si ce n'est
O soutiso, o bauchun, s' es pas tà rtufariè ! tartuferie! — Par ma foi! un
Per ma flsto! un bèu pople aquel pople fariè! beau peuple que ce peuple-lÃ
ferait! —Tenez! abdiquez v o -
Tè! despersounas-vous, per que lou despoutisme tre personnalité, afin que le
despotisme — se pavane, et se
Se palaise, e se gave, e jogue de l'Autisme ! gorge, et joue au Tout-Puis-
sant ! — A la grande nation
A la grando naeiéu ligan be noste sort. nous lions bien notre sort. —
Mais chacun nous réservons
Mes reservan cadun noste vièl crid d'Ausor, notre vieux cri de : Auzor! —
le cri du fier patriotisme.
Lou crid dau fier patrioutisme.
Car sachez, artisans de cen-
Car saches, artisans de centralisaciéu, tralisation, — qu'une patrie
Qu'uno patrio es pas causo de counvenciéu ! n'est pas chose de convention!
— la France que vous dites et
La Franco que dises e qu'un préfet nous mostro, qu'un préfet nous montre, —
ne réglera jamais l'heure de
Nous reglara jamai l'ouro de nosto mostro. notre montre. — Une France
qui veut,pour que nous soyons
Uno Franco que voù, per que saguen Françés, Français, — qu'à notre lieu et