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A PROPOS DE LA MORT D'HENRI CONSCIENCE LE SENTIMENT DE RACE : LES FLAMANDS — S U I T E ET F I N i — On m'a reproché plus d'une fois de me passionner pour ces ré- veils linguistiques de Provence, de Flandre et de Catalogne. On m'a demandé la raison sérieuse de ces entraînements et le résultat pratique qu'on pouvait en attendre. Je me passionne aisément, à vrai dire. Mais je ne pense pas qu'il soit, dans la littérature moderne, beaucoup d'études plus dignes d'intérêt que celles du sentiment de race en Europe, seul respon- sable de ces résurrections. Quanta avoir jamais manifesté d'assentiment à l'égard de l'usage du flamand en Belgique, je proteste, dans ma conscience de Fran- çais et de Latin, contre cette incrimination. Si le flamand persiste comme langue parlée, dans le vaste territoire belge où il voudrait rester le maître, c'est que le sentiment de race est plus fort que les conventions de la politique. Et l'on ne peut nier que la langue natale ne soit un reflet vivant des moeurs et usages du pays natal, je dirai mieux, qu'elle n'influe sur l'art et la science elle-même... Une langue 1 V. la Hevue lyonnaise, f. VI> p. 394. DÉCEMBRE 18S3. — T. VI. 38