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       ÉPIGRAPHIE LYONNAISE


     Plusieurs fois déjà, nous avons été heureux de reproduire, dans
 la Revue Lyonnaise, divers articles empruntés à la Revue épi-
 graphique du Midi de la France, sur des inscriptions romaines
 relatives à notre vieux Lyon. GHte excellente publication, on le
 sait, a pour directeur, et même pour seul rédacteur, le savant
 M. Allmer, de l'Institut, de l'Académie de Lyon, et conservateur
 honoraire du Musée des antiques de notre ville. L'état de sa santé,
 compromise par un excès de travail, l'a forcé de s'éloigner de nous
 et de vivre dans les heureuses contrées du Midi où le soleil ne se
 couvre pas, comme chez nous, pendant six mois, de ces infects
 brouillards malsains qui couvrent Lyon comme d'un linceul. Mais,
 avec M. Allmer, les absents n'ont jamais tort. Qu'il habite Nîmes,
  Montpellier, ou gravisse les monts des Cévennes ou des Pyrénées
  pour y chercher des inscriptions encore inconnues, ou rectifier les
  textes de celles déjà publiées, l'épigraphie lyonnaise est toujours
  l'objet de sa sollicitude. Il est rare que dans chacun des numé-
  ros de sa Revue, il ne nous donne quelque document précieux pour
' notre histoire locale. Aujourd'hui encore, nous y trouvons une
  note des plus intéressantes sur deux inscriptions découvertes dans
  le sol de l'arène de l'amphithéâtre de Nîmes, et qui concernent les
  Nantes de Lyon. Ces « nautes », on le sait, étaient les bateliers du
  Rhône et de la Saône qui exploitaient la navigation, toujours si
  difficile, du Rhône jusqu'à la mer, corporation des plus puissantes
  et dont on trouve l'histoire dans d'excellentes publications modernes