Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                LES CHAMBRES DE MERVEILLES                          85

Lyon, et enfin subdélégué général de l'Intendance. Pendant le long
exercice de ces diverses fonctions à Lyon, il se plut à se former, à
la fois, une collection de livres composée principalement d'éditions
elzéviriennes, et d'estampes, surtout des plus belles épreuves des
gravures de Sébastien Leclerc.
   L'un de ses frères était chevalier d'honneur en la cour des
Monnaies de Paris. « Il était fort versé, dit Pernetti (t. II, p. 212),
dans la connaissance des médailles qui en suppose tant d'autres.»
Enfin, le troisième de ses frères, Anloine Glapeyron, fut chanoine
et chantre de l'Ile-Barbe. Il mourut à Sainte-Foy-lès-Lyon, le
2 décembre 1772, âgé de quatre-vingt-sept ans, laissant un Cours
de rhétorique, en latin, conservé à la Bibliothèque de la ville.




         CABINET DU COLLÈGE DE LA TRINITÉ
                             — 1793 —

    Ce cabinet, le plus riche de Lyon, avant la Révolution qui l'a
 dispersé, a été déjà, de ma part, l'objet d'une minutieuse étude
 spéciale dans mon livre qui a pour titre : Archéologie lyonnaise
 (Lyon. Henri Georg, 1882.) Je n'en parlerai donc pas ici avec dé-
tails. Mais il est utile, cependant, je crois, de le faire figurer, au
 moins pour mémoire, dans le catalogue que je dresse ici de toutes
les collections d'antiquités qui ont existé à Lyon avant 1789.
   L'origine du cabinet des antiques du collège de la Trinité n'est
pas connue. Colonia, qui en a parlé sommairement, dans son
Histoire littéraire de Lyon, n'a. pas songé à le dire, et le P. Janin,
augustin, lorsqu'il en a dressé le splendide inventaire en deux vo-
lumes in-folio que j'ai retrouvé en 1881, ne fournit aussi aucun
renseignement à cet égard. Mais il est probable que, dès le seizième
siècle, alors que tant de savants de Lyon se livrèrent avec une
véritable passion à la recherche et à l'étude de nos monuments de
l'antiquité, les P. jésuites, qui étaient alors les gérants du collège
de la Trinité, et de grands érudits, auront suivi le mouvement
général et commencé une collection d'antiquités. Les PP. Lachaize
et Ménestrier l'ont augmentée considérablement, et chaque année