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P A R T I C U L A R I T E S DU PATOIS LYONNAIS 15
2° P a r préposition de II mouillées : treilli (trichila), boutilli
(buticula).
LES CHEVAUCHÉES DE L'ASNE, seizième siècle:
Par hiatus latin, eguiry (aquan'a).
J'ai fait remarquer la double forme, dès le treizième siècle,aigui,
aigua. A quoi l'attribuer? Peut-être à la présence de l'yotte pré-
cédant le g, qui a pu, dans certains cas, appeler^' final. — Mais
pourquoi dans certains cas, et pas dans d'autres ? Ici je signe
mazette.
Enfin, j'ajouterai une sixième règle : Gn appelle la finale
atone i. On trouve li^rm bois (lignum), dans le Tarif du péage
de Lyon, et leigny, même sens, dans les Comptes pour la des-
trucliondu château deNervieu. De nos jours nous disons, A&gni,
igede chanvre (du saxon ianV), \>ogni, gâteau (de pugnus), moi-
gni, force (de manus), c&rogni (de caro), cagni, paresse ( de
canis), bxxgni, bugne, ftiogni, chanvre à filer, ala^wî, noisette
(avellana), marga^ro, boue épaisse 1 .
Et maintenant soyez si courtois que de me dire si ce patois où
l'on trouve quatre finales muettes a, e, i, o, au lieu de la finale
muette omnibus e muet, que nous possédons en français ; où l'on
trouve une flexion vocale pour le pluriel féminin, tandis qu'en
français on se contente de l'addition d'une s ; où l'on trouve deux
terminaisons différentes a et i répondant à a latin, suivant des
circonstances très délicatement déterminées, toujours au lieu et
1
On pourrait peut-être plus simplement fondre en une seule la troisième et la
sixième règle, et dire que toute liquide mouillée (en appelant de ce nom n pro-
noncée gn aussi bien que II prononcées comme dans fille) engendre en lyonnais la
finale i.
Toutes ces règles ont très peu d'exceptions, et qui s'expliquent pour la plupart.
Ainsi detU', jatte, devrait faire detta, mais on a.l'explication du fait lorsque l'on
sait que toutela montagne prononce detc/u. Le Franc-Lyonnais dit régulièrement
ditta.