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458 AUGUSTE ALLMER même terrain; Vienne, dont j'étudiais les annales, n'avait pas de secrets pour lui; il en fouillait le sol, je, recherchais les monnaies de ses archevêques. Quelques années après, Allmer collaborait avec Alfred de Terrebasse; de cette asso- ciation scientifique sortait un livre ou plus exactement sor- taient six volumes qui sont indispensables aux amis de l'épigraphie antique et médiévale ; chacun des deux auteurs apportait la profonde expérience d'une orientation spéciale; c'est un monument élevé à l'illustre capitale des Allobroges, nobilis Vienna, maxima Galliarum, comme on l'appelait sur ses monnaies. C'est au cours de ses modestes fonctions de percepteur qu'Allmer trouvait le temps de commenter ses précieuses découvertes ; il me semble que ce labeur professionnel a dû lui peser plus d'une fois. J'aime mieux me le représenter tel qu'on l'a vu plus tard, gravissant les montagnes, descendant dans les vallées, s'élançant à la recherche de ruines romaines, arrachant à des lettres incomplètes et mutilées le secret de leur langage en partie disparu. Par lui-même ou par ses correspondants, Allmer enregistrait un nombre infini de textes lapidaires, disséminés çà et là sur le sol de l'ancienne Gaule, principalement de la Gaule méridionale. Aussi quand on réimprima l'Histoire générale du Languedoc, de Dom Vaissette, et qu'il fallut apurer et analyser les inscriptions publiées par l'illustre bénédictin, le concours d'Allmer fut sollicité, et la part prépondérante qu'il prit dans ce travail de révision constitue un de ses meil- leurs titres â la reconnaissance du monde savant. Mais ces investigations lointaines, ces hardies pérégrinations ne lui faisaient pas perdre de vue notre chère cité. Né à Paris, il nous avait adoptés. Faut-il, Messieurs, vous parler de son recueil des Inscriptions antiques de Ljon.Lh se trouvent