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                LE BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND                           309

 ce genre, le rattache à la grande famille des Allemand du
 Dauphiné. De cette tige, une branche s'était détachée vers
 1320, avec Pierre Allemand, qui vint se mettre au service
d'Edouard, comte de Savoie, et fut la souche des Allemand,
seigneurs de Coisellet et d'Arbent en Bugey. C'est à cette
 branche, dont Guichenona publié la généalogie-(i), qu'ap-
partinrent les deux frères Gallois et Louis Allemand et,
leur neveu, Claude Allemand, tous trois chanoines de
l'Eglise et comtes de Lyon.
   Le père de Gallois et de Louis, Jean Allemand, avait
eu de grands rapports avec le Chapitre. Après la bataille
de Brignais (1362), ce dernier lui conférait, avec le titre
de courrier d'Anse, le soin de défendre les tours de cette
ville, soit contre les pillards de la Grande Compagnie, soit
contre les Anglais, dont des partis avaient été signalés du
côté de Savigny : le 8 août 1864, on lui payait 80 florins
d'or pour les frais de cette défense (2)
   Jean Allemand épousa Marie de Chatillon de Michaille,
le 2. septembre 1374, suivant Guichenon, et en eut quatre
fils : Pierre, qui continua la lignée, Jean, Gallois et Louis.
   Le 10 décembre 1392, Gallois Allemand fit présenter au
Chapitre, par un procureur, des bulles apostoliques, lui
conférant le canonicat vacant en suite du décès de Regnaud
de Thurey, doyen. Bien qu'il fût en différend sur ce cano-
nicat aveclsembard Marcelle, il fut admis à faire sa preuve,
et, sa preuve faite (3), reçu immédiatement. Il jouit, du


   (1) Guichenon. Histoire de Bresse et de Bugey, Lyon, 1650, 5e partie.
   (2) Arch. Départ. Fonds de Saint-Jean. Actes Capit., vol. I.
   (3) Plus tard, lorsque Louis Allemand dut faire sa preuve, il invoqua
celle de Gallois, et eut seulement à établir qu'ils étaient frères. C'est
donc à l'aide de la preuve de Gallois, qu'a été établi l'arbre généalogique