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294 CHRONIQUE DE SEPTEMBRE * ** C'est le sort. Tout finit et tout recommence. Ainsi le veut la vie. Que ne peut-elle nous ramener aussi les morts perdus pour nous! C'est ainsi que, le 7 septembre, meurt subitement à Gap, à la tête de sa compagnie, le capitaine Gillon, du 112e régi- ment territorial, secrétaire de la Direction de l'Asile de Bron, frappé en pleine période d'instruction militaire. Le 8 septembre, mort de M. Pascal Hugounenq, père de l'éminent professeur à la Faculté dé Lyon, membre corres- pondant de l'Académie de médecine. Le 10, nous perdons en Dauphiné, un écrivain de talent, M. Léon de la Brière, qui porta un instant la soutane au Grand-Séminaire de Lyon, puis s'engagea dans les zouaves de Charrette, aux jours sombres de l'année terrible. Le gouvernement du maréchal de Mac-Mahon le nomma sous- préfet de Vitré. Il démissionna après le 16 mai et collabora à l'Union, à la Galette de France, au Clairon, au Figaro. On lui doit entre autres ouvrages Les heures de Gaston de Foix, l'Ordre de Malte, e t c . . Il avait épousé Mlle Champollion- Figeac. Le 12, nous apporte la nouvelle de la mort de M. Bon- valot, père de M. Gabriel Bonvalot, le vaillant explorateur, notre compatriote. Le 15, meurt à Verdun le général Revérony, qui appar- tenait à une des plus anciennes familles consulaires de Lyon. Le 25, s'éteint à St-Martin-Lestra, M. le baron de Brosse; le même jour, mourait à Lyon, M. l'abbé Berjon, cha-