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       ARCHÉOLOGIE           ET   ARCHITECTURE

                              I

   Si nous nous reportons à plus d'un demi-siècle en
arrière, vers les années 1830 à 1840, par exemple, nous
voyons l'architecture française, comme lasse de se servir de
formules vieillies et impropres désormais à rendre fidèle-
ment sa pensée, s'appliquer avec ardeur à la recherche d'un
principe vital et fécond qui pût lui ouvrir une voie
nouvelle tout en tenant compte des traditions du passé.
   Quelle ne devait pas être, toutefois, à ce moment,
l'hésitation de l'artiste, à la recherche d'une semblable solu-
tion, alors que trois écoles distinctes étaient en possession
de se partager les goûts. ,.
   Trois, car à l'école des Classiques et des Romantiques,
déjà en lutte dans \es arts comme dans la littérature,venait
de s'ajouter encore celle des archéologues qui, formée
depuis peu d'années seulement, voyait déjà grossir considé-
rablement le nombre de ses adeptes et envahissait d'un zèle
quelque peu exagéré une si large part dans les publications
périodiques. Et, se joignant à ce courant, les voyages, les
monographies, la photographie contribuèrent à créer alors
une manière d'architecture complexe.
  Jetons un coup d'œil sur ces trois écoles afin d'avoir un
point de départ plus précis pour nos appréciations.
  La première, celle de l'architecture dite Classique, ne fut
point chez nous le résultat d'essais, de recherches, d'études.
Notre caractère national, nos mœurs, nos matériaux ne lui
ont pas donné naissance.
  Elle est arrivée toute créée, importée vers les commence-