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DE LA TABLE DE CLAUDE I93 tagé les titres de priorité et se prononçait pour son rival. L'auteur était calomnié, cela est clair. Que le. distingué bibliothécaire fût froissé, nous le comprenons, mais ce n'était pas une raison pour faire servir la publicité donnée par la ville aux Tables Claudiennes, à la satisfaction de ses rancunes. Il le fait cependant en écrivant la préface qu'il se propose'- de placer en tête de la monographie, et dans laquelle il dit les plus dures vérités (il le croit du moins) à M. Lenormant. , L'assentiment du maire à cette manœuvre était douteux, aussi s'arrange-t-il de manière à lui forcer la main. Le 5 octobre 1851, sous le même pli, il lui adresse l'épreuve d'imprimerie de sa préface et la lettre suivante : « Monsieur le Maire, « Voici la lettre-préface que j'ai l'intention de réunir à « la monographie de la Table de Claude ; je ne pouvais « rester sous le coup des paroles plus qu'inconsidérées de « M. Lenormant; permettez-moi de me charger des frais, « c'est peu de chose. Il s'agit d'une affaire qui m'est per- « sonnelle. Or, je ne mettrai certainement pas à la charge « de la Ville les dépenses auxquelles nos démêlés littéraires « peuvent donner lieu. » Le Maire se trouvait en présence d'un fait accompli; néanmoins, le 7, il lui répond : « J'ai lu, avec l'intérêt que commande tout ce que vous « écrivez, votre lettre à M. Lenormant. Permettez-moi, « au prix même de la contrariété que je puis vous causer « (et j'éprouve de la peine à le faire), permettez-moi de « vous dire que votre réponse quelque péremptoire qu'elle N" 5. — Septembre 18.70. I>