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34                        AUGUSTE BR1ZKÙX

         Fous l'honore^, c'est bien. Mais, devant celte image,
         Le pays tout entier s'associe à l'hommaje
              Et veut s'incliner aujourd'hui.
         Ce simple et doux Bri^eux, c'est notre Théocrile ;
         Son œuvre eu notre cher langage fut écrite :
              Tous les Français mit fiers de lui.

  Après avoir rappelé qu'à l'époque du siège de Paris, on
avait vu « les Bretons aux yeux pilles » défendre héroïque-
ment le drapeau tricolore, le poète ajoutait :
         Donc, Bretons et Français, hmorons le poète,
         Et, de plus, gardons tous de celte noble fête,
               Un salutaire enseignement.
         Il fut errant, malade et misérable presque,
         Celui que vous vcye^ dans ce lieu pittoresque
               Se dresser sur ce monument.

         Mais qu'importe la vie et son dur esclavage,
         Barde, si le laurier, mêlé d'ajonc sauvage,
              Orna ton cercueil de sapin,
         Et si, trente ans plus tard, jugeant ton Å“uvre bonne,
         La Postérité vient, qui fait justice et donne
              Du bronze à qui manqua de pain ?
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         Quand de tant d'orgueilleux la gloire est abattue,
         'Lu triomphes, poète, et voici ta statue.
               Ton nom plane sur les sommets:
         Le curécï'Ar%ano le disait bien eu prône :
         Celui qui jette bas les puissants de leur trône
               Prend l'humble et l'exalte à jamais ( i ) .

   (i) M. Lecigne a oublié de mentionner ces vers dans sa Bibliographie,
 'ailleurs très bien faite.