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22 LES IMPRIMEURS LYONNAIS traduit par Jean Louveau d'Orléans, 1553, in-16, avec 48 figures dans la manière du Petit Bernard mais gravées par plusieurs mains de valeur très inégale. Ces bois ne sont en tous cas pas les mêmes que ceux de la Métamorphose autrement l'asne d'or-, traduction de George de la Bouthiere, parue la même année chez Jean de Tournes.— La Tricarik, par C. de Taillemont, 1556,111-8.— Histoire de FI. Josephe, traduite par F. Bourgoing, 1558, in-folio. — Les Eglogues de Baptiste Mantuan, traduites par Laurent de la Gravière, 1558, in-8. Quant à Jean Saugrain, il avait, comme tant d'autres de ses confrères, embrassé le protestantisme et devint l'un des adeptes les plus militants de la nouvelle religion. Associé avec Benoît Rigaud, son oncle, de ,1555 à 1558, il s'en sépara pour se livrer plus librement à la publication des ouvrages de polémique protestante. Sa librairie devint le foyer d'où se répandirent tant de pièces anonymes, si rares aujourd'hui. Saugrain quitta Lyon en 1573 pour aller s'établir à Pau ; il est fort probable que ce change- ment de résidence fut déterminé par les massacres et les violences qui furent à Lyon les conséquences de la Saint- Barthélémy. M. Baudrier met au nombre des publications de Saugrain un livret fort curieux et de toute rareté, qui a pour titre : Epistre dn seigneur de Brusquet aux magnifiques & honores Seigneurs, Syndic^ et Conseil de Genève, Lyon, 1559, in-8. Cette pièce, dont nous ne connaissons qu'un exemplaire faisant aujourd'hui partie de la remarquable bibliothè- que de M. Perceval de Loriol, à Genève, est un pamphlet assez mordant dirigé contre les magistrats genevois de l'époque et il serait étrange qu'un calviniste aussi convaincu que l'était Saugrain eût consenti à publier