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74                     BIBLIOGRAPHIE

C'est dans ces circonstances critiques pour le pèlerinage si
cher à nos ancêtres que se présenta Regnaud du Noûy,
prêtre, originaire de Paris, dont le voyage à travers nos
montagnes, visiblement suscité par la Providence, ouvrit des
destinées nouvelles à l'Hermitage. Épris des charmes aus-
tères de cette pieuse solitude, il résolut de s'y fixer et d'y
poursuivre activement la réalisation d'un projet auquel il
consacra toutes ses ressources et toute son activité. Il
s'agissait de créer un lieu de retraite ou séminaire pour les
prêtres qui voudraient se joindre à lui et d'établir en
même temps un centre de prédication et d'enseignement
chrétien pour toute la contrée.
   Nous n'entrerons pas dans le détail de toutes les démar-
ches que nécessita la conduite de cette affaire, qui, bénie
dès le premier jour par le sourire de l'antique Madone,
aboutit à la fondation de la Mission Royale de Notre-Dame
de l'Hermitage. Cette épithète de Royale, dont le choix
fut dicté par la reconnaissance des missionnaires, évoque
le souvenir des pieuses largesses de Louis XIV, qui par
deux fois, fit abandon au profit du nouvel établissement
d'une vaste étendue de terre vaine et de bois ruinés autour
de la chapelle de l'Hermitage. D'autres fondations vinrent
successivement enrichir la nouvelle société, qui prospéra
rapidement et répandit largement ses bienfaits sur un pays
où la foi s'est conservée intacte. Enfin la communauté des
missionnaires ne tarda pas à s'élargir et elle comprit bientôt
trois autres maisons : Salers, Banelle, et La Chasse, dont
l'Hermitage continua à être la tête et le principal foyer.
   Il n'est pas surprenant, après ce que nous venons de dire
de l'origine de la Mission d'Auvergne, que son histoire soit
remplie de souvenirs foréziens, nous pourrions presque
dire lyonnais. Nous ne saurions citer tous les faits