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                      LE FOLK-LORE LYONNAIS                       439
   La deuxième chanson est encore une chanson d'amour ;
c'est le sujet éternel. Il serait plus simple dire tout de suite :
c'est toujours la même chanson.
   En effet, c'est encore un jeune homme qui sollicite une
jeune fille; la jeune fille qui le repousse, puis qui cède!
puis tout se termine, honnêtement, par un mariage.
   Toutefois cette chanson se distingue de la précédente par
le trait railleur qui le termine. La littérature populaire s'est
toujours plu à décocher des traits contre les femmes, depuis
le poète rhodien qui s'écriait : « Heureuses les cigales!
leurs femelles sont privées de la voix. »
   Le refrain, d'une naïveté extrême, et où l'auteur dit une
sorte de psalmodie amoureuse; la simplicité des idées;
l'absence de deux rimes sur quatre vers; les e muets qui
souvent ne comptent pas dans la prosodie, tout indique
une pièce de formation tout à fait populaire. C'est pourquoi
nous inclinons volontiers à la croire plus ancienne que la
précédente.
   L'air est aussi en majeur et sur le même mouvement.


                      LA         "BLONDE
                                                            =£=-£:
        m ï£=SÉiS=mifel
            Je chante pour les fil- les         Qui n'ont pas de ma-

     -fÅ’-

               ^g^gîig^^Ë
      ri.        Je chante pour les fil - les     Qui n'ont pas de ma

               Y^=^=^=^-=^=^=^
                            •=<•=£—(>=                          Et
      ri           La tour de Ba-by - lo - ne Ne vaut ce que